Max, la messagerie qui veut concurrencer WhatsApp
31 août 2025 par magazinevideo

MAX est une nouvelle application de messagerie lancée en 2025 par VK Technology Group.
Sur le principe, l'application ressemble beaucoup à WhatsApp ou Telegram, car elle propose des services de discussions privées et de groupe, ou encore des appels vidéo mais aussi des transferts de fichiers jusqu’à 4 Go. L'application peut aussi converser avec GigaChat, un chatbot IA.
Un "détail" : Max est destiné à la population russe, ses serveurs sont situés... en Russie (ou en Chine selon les sources !). A terme, l'oligarchie russe au pouvoir espère remplacer WhatsApp en priorité, ce qui n'est pas une mince affaire, puisque la célèbre application américaine est utilisée par 70% de la population russe ! Mais après tout, combattre l'impérialisme américain et préférer une application nationale, pourquoi pas... Max aurait d'ailleurs déjà conquis 2 millions d'utilisateurs habituels, pour 18 millions de téléchargements, ce qui n'est pas si mal étant donné que la loi autorisant le développement de cette application de messagerie date seulement du 24 juin 2025.
Mais en réalité, l'application laisse planer de nombreux doutes et s'apparente à un outil de surveillance technologique puissamment déguisé, comme il en existe déjà en Chine avec le WeChat chinois. D'abord, la messagerie n'est pas chiffrée, contrairement à WhatsApp. Ensuite, elle va devenir obligatoire sur tous les nouveaux smartphones et tablettes fabriqués et vendus en Russie à partir du 1er septembre 2025. Enfin, la géolocalisation de l'utilisateur peut être suivie par les Autorités, tout comme les applications lancées et toutes les actions de l'utilisateur, ce qui laisse rêveur...
Et si l'utilisateur russe lambda se sert de l'appareil photo de son smartphone, certains affirment que les données du mobile se retrouvent ainsi directement entre les mains des Autorités... A confirmer. Une certitude : les appels par Telegram et WhatsApp vont être soumis à un blocage national, seuls les messages écrits resteront préservés.
Le défi pour les Autorités : beaucoup de russes (c'est aussi le cas en Iran depuis de nombreuses années) utilisent des VPN. Et même si leur utilisation est une infraction passible d'une amende d'environ 55 euros, on peut estimer que beaucoup de russes parviendront à passer à travers les mailles du filet... Ironie du sort pour finir : de nombreux combattants russes sur le front ukrainien utilisent la messagerie Telegram pour leurs appels : ils se plaignent donc fort logiquement de la future suppression de leur application préférée.
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