Canon HV40

Le Canon Legria HV40, modèle de 615 grammes au complet, succède au HV30 qui lui-même a prolongé la vie du best-seller HV20 ! Et les modèles se ressemblent comme des gouttes d'eau ! C'est ce qu'on appelle en marketing un changement de référencement : on change peu de choses, hormis le numéro. Néanmoins, c'est une manière de prolonger la durée de vie d'un modèle que convoitent encore de nombreux amateurs avertis que nous respectons (on a lu un tel mépris vis-à-vis de ce type d'acheteurs sur des sites que nous ne nommerons pas !). Le Legria HV40 est peut-être un dinosaure car c'est l'un des derniers représentants à bande magnétique mais c'est le seul à disposer à la fois d'une entrée DV, très précieuse pour exporter son montage, et d'une entrée analogique, rarissime. Ajoutez-y une excellente qualité optique et la quasi-totalité des débrayages, audio compris, si l'on fait exception du gain manuel.

Certes, le HV40 concède les mêmes petits travers agaçants que ceux de son prédécesseur HV30 : viseur fixe non étirable et très petit, position grand-angle insuffisante, commande de zoom indigne d'un modèle évolué, ou encore molette de mise au point peu ergonomique.

Hormis cela, on retrouve l'Autofocus et ses 2 modes (dont l'AIAF), la molette de réglage de MAP (exclusivement), les vues fixes en 3,1 Mp ainsi que les modes Programme comparables à ceux qu'on trouve en photo (Priorité ouverture, Priorité vitesses). S'y ajoutent les prises Micro et Casque et un réglage manuel du son (bien accessible). Pour compenser la faible sensibilité, une mini-torche de 7 watts est intégrée au camescope. Le HV40 s'enorgueillit de son mode Progressif 25p, c'est-à-dire avec 25 images non entrelacées, ce qui confère aux images une texture "cinéma". Le mode 25p peut être couplé à un mode " Cinéma" indépendant, qui ne joue pour sa part que sur certains paramètres de l'image, sans personnalisation possible. Du fait de la raréfaction des modèles à bande, le Canon Legria HV40 peut encore satisfaire les amateurs avertis pour qui le support sur bande est toujours une technologie robuste malgré ses inconvénients ou qui souhaitent pouvoir relire leurs anciennes bandes mini-DV sur un nouvel appareil de même technologie.

Indépendamment du mode 25p, l'enregistrement s'effectue au choix en HDV 1080i (SP) ou en DV (SP/LP), ce qui au total, totalise quatre modes d'enregistrements distincts. En HDV 1080i, l'image est obligatoirement au format 16:9. En sortie, le signal HDV peut être relu ou être converti en DV pour faciliter le montage des rushes. Le convertisseur intégré du HV40 permet aussi de relire le signal HDV de la bande sur un afficheur standard (non HD).

Le HV40 sait bien sûr relire les K7 DV mais a priori, pas l'ancien format pro DVCam, pas plus qu'il ne peut enregistrer dans ce format. Il est conseillé d'utiliser constamment le même type de cassette.

Rappelons que Le HDV se caractérise par un balayage entrelacé - celui qu'on connaît sur nos TV actuelles - contrairement au système concurrent de JVC (le 720p) qui exploite un balayage progressif. Le format HDV exploite au choix des K7 HD de 85 min ou de simples K7 DV de 60 minutes sans perte de qualité visible. La compatibilité du HDV avec les K7 DV est rendue possible par la vitesse de défilement commune (18,81 mm/s).

L'objectif du HV40, de fabrication Canon, offre un modeste zoom au ratio x10 (6,1-61 mm) à vitesses variables, ouvrant à f/1.8 (Grand-angle) et 3.0 (Télé).

La focale grand-angle obtenue en HDV ou DV 16:9 n'est pas très bonne puisqu'avec 43,6 mm, elle reste en-deçà de celle de modèles Sony …

L'objectif est muni d'un très mince pare-soleil et un volet protecteur s'enclenche à l'allumage/extinction du caméscope.

Le diamètre du filetage est de 43 mm, ce qui rend plus difficile la recherche de compléments grands-angles. Le petit stabilisateur, optique, est difficile à prendre au piège avec le ratio assez modeste de x10. Néanmoins, images et essais à l'appui, la différence avec et sans stabilisateur est réelle et la stabilisation est assurée, même après un temps assez long où l'avant-bras commence à fatiguer.

Le viseur en couleurs du HV40 existe mais s'avère toujours aussi décevant. Déjà, contrairement au Sony HDR-HC9, le viseur du HV40 ne s'étire pas. De même si on loge une des deux grosses batterie proposées par Canon (BP 2L14 ou BP-2L24H), le nez risque de cogner sur cette dernière. Ensuite le viseur ne se relève pas, d'où des contorsions au ras du sol. Enfin, le moniteur interne en 16:9 est d'une extrême petitesse : 0,27'' (6,85 mm). Seule heureuse nouvelle, ce viseur est présent à l'heure où il a disparu de nombreux autres modèles.

L'écran 2,7" du HV40 n'est pas tactile mais son angle de visualisation (135°) est toujours aussi bon. Avec le HV40, on peut désormais regarder par dessus l'épaule de son voisin ! Cela facilite également les mouvement panoramiques verticaux sur pied car l'image reste visible en début comme en fin de panoramique sans contraindre l'utilisateur à se contorsionner pour rester en face de l'écran.

La base de l'écran se compose de plusieurs touches : on y trouve un 2e déclencheur et une touche Focus Assist doublant numériquement l'image pour faciliter la mise au point (en théorie). On y recense aussi les touches affectées au bobinage sur la bande. Petit reproche, les touches sont parfois un peu dures à manipuler d'une seule main sans faire bouger le camescope.

Attention, l'écran, très valorisant, peut magnifier vos images. Ainsi, malgré une luminosité laissée en position standard, nous avons été un peu piégés par des images enregistrées légèrement assombries, là où l'écran affichait des images plus claires et lisibles.

En mode 4:3 (DV donc), l'écran affiche deux bandes noires dans le cadre 16:9, c'est-à-dire de part et d'autre des bords gauche et droit du cadre.

Ouverte, la paroi du camescope située derrière l'écran ne dissimule aucun bouton, ce qui ne gêne pas la prise de vues, une fois l'écran fermé.

Avec la batterie d'origine BP-2L13, l'autonomie réelle du HV40 est de 65 à 70 minutes en HDV. On dispose aussi d'une batterie optionnelle de plus grande capacité (BP-2L24H), offrant 135 à 140 minutes selon que le LCD est sur Clair ou Normal. Attention, la durée de charge est de plus de 6 heures (!), soit pratiquement 3 heures de plus que l'accu livré avec le camescope (BP-2L13). A noter qu'on peut apparemment trouver cette batterie en version générique de 1500 mAh entre 20 et 30 euros l'unité.

Hormis cela, le chargeur est intégré, il monopolise donc l'appareil durant la charge. Un chargeur optionnel existe (CB-2LW).

Notez aussi que la télécommande, fournie avec le camescope, permet notamment, d'accéder aux commandes classiques (Zoom AV/AR, Marche/arrêt, Ralenti, etc.).

La griffe porte-accessoires, présente, est dissimulée sous un cache qui est solidaire grâce à une attache plastique (il n'y avait aucune attache sur le HV20). Cette griffe, bien qu'avancée, s'adapte à tout type de micro. On peut ainsi adjoindre un micro, voire une seconde lampe-torche en sus de la mini-lampe intégrée.

La K7 du HV40, quant à elle, s'éjecte par le haut, c'est bien ! Mais sur un trépied, la batterie ou la carte mémoire ne peuvent se retirer sans dévisser le camescope. Par ailleurs, nous avons toujours un peu de "jeu" au niveau de la trappe de la cassette. Toutefois, soyons honnêtes, je n'ai jamais capté à l'enregistrement le bruit causé par ce jeu.

Le Legria HV40 se tient bien en main, même d'une seule main. A deux mains, la main gauche vient se positionner à hauteur de la touche du report de commande start/stop sur écran ou sur le bord du cadre gauche. Cette touche d'enregistrement est pratique à cet endroit et stabilise bien le camescope. Les grosses paluches doivent toutefois desserrer la sangle de poignée, sous peine de mal "négocier" la commande de zoom.

Le camescope reste léger en toutes circonstances sauf si on lui ajoute le grand-angle Canon WD34, particulièrement lourd (environ 330 grammes).

L'accès à la mise au point reste toujours aussi handicapante. D'une part car écran incliné, on est gêné pour solliciter le bouton Focus, situé trop près de l'écran, juste derrière lui. D'autre part, parce que la "molette" Focus est un peu laborieuse à manipuler : pas très précise et elle conduit à faire bouger le camescope. Il devient acrobatique de l'utiliser en cours de prise de prise de vues sans tâtonner un peu.

Le délai de déclenchement est immédiat ou presque, y compris en HDV. Par contre, toujours autant de regrets pour le commutateur Caméra/Play qui se "grippe", comme sur le HV30.

Le HV40 est plutôt bien doté côté audio : les prises Micro et casque sont bien présentes. On trouve aussi la faculté de régler manuellement l'audio (fonction absente des Sony) qui peut affecter au choix le micro intégré ou un micro externe. Tout micro de toute marque peut par ailleurs se fixer sans difficulté sur la griffe qui n'est pas propriétaire (contrairement à celle de Sony), bien qu'elle soit "avancée" et compatible avec un micro Canon type DM-50. Pour parachever le tout, les voix sont bien audibles.

Ce camescope capte un peu le bruit provenant du fonctionnement de la section Magnétoscope. Un micro-cravate branché sur le connecteur 3,5 mm du HV40, solutionnera le problème.

Pour moduler le niveau sonore du HV40 à l'enregistrement, il faut être en mode P (dans ce cas, "M" s'affiche), puis il faut régler les niveaux en appuyant sur le Joystick, enfin en descendant jusqu'à la fonctionnalité désirée. Pour finir, on ajuste avec les flèches directionnelles gauche et droite. Au final, l'accès au réglage manuel du son est plus immédiate que sur un Sony HC9 par exemple. Seule restriction du Canon, l'impossibilité de moduler le son depuis la prise HDV/DV.

La visualisation du son apparaît - à l'enregistrement ou à la lecture de bande - sous la forme d'une barre verte de réglage qui s'affiche sur écran ou dans le viseur.

Le casque possède son propre réglage de niveau, accessible depuis le Joystick. L'écoute au casque est un peu déroutante car en mode Caméra, elle implique de paramétrer le Menu sur la sortie Casque et de recommencer à chaque fois… Pas très pratique. Autre point plus classique : en branchant le casque, comme sur d'autres camescopes, le haut-parleur du camescope se désactive. Enfin, dernier piège, la fonction d'Affichage du Niveau Audio du menu n'affecte en réalité que le mode Auto.

Un filtre anti-vent coupe les basses fréquences. Nous vous conseillons de le laisser sur Off dans la majorité des cas. Attention en revanche à l'atténuateur très puissant du Menu Enr/Entrée. Le Canon HV20 enregistre en MPEG-1 Audio Layer.

Deux vues, la première en grand-angle, la seconde au maximum du zoom optique (x10). La position Télé reste modeste mais ne dépasse pas les qualités optiques de l'appareil. Du coup, l'image est belle, bien piquée. On obtient l'équivalent d'un 436 mm en HDV (ou en DV 16:9) et 530 mm en DV 4:3. On peut éventuellement envisager d'utiliser le zoom numérique à son 1er palier (x40, mais pas à x200), le stabilisateur restant efficace à ce stade. Un très discret tracé bleu symbolise le passage dans la plage du zoom numérique.

La position grand-angle correspond à une focale de 53 mm (en mode 4:3) et de 43,6 mm en mode 16:9. Autrement dit, si vous tournez en DV 4:3, vous manquerez singulièrement de recul ! Mais même en 16:9, la solution du grand-angle s'impose : vous devrez trouver un objectif de filetage 43 mm.

Canon recommande son x0,7 WD-H43 un peu cher à notre goût (environ 200 à 250 euros) mais qui procure l'équivalent d'un 30,5 mm, indispensable dans des situations de manque de recul comme l'intérieur (ci-dessous). Sa construction optique est excellente, d'autant que le complément optique offre à loisir de zoomer sur toute la plage des focales sans déformation exagérée. Nous l'avons conservé, fixé sur l'objectif, en permanence ou presque. Inconvénients - de taille - de cet accessoire : il est lourd (330 grammes) et fait piquer le camescope du nez, contraignant à soutenir le camescope.

Autre inconvénient : le complément optique masque le faisceau de la torche intégrée et affole complètement le mode AIAF car le détecteur de ce mode AF bute sur l'obstacle. Enfin, son mode de filetage est inchangé. Or le poids du grand-angle peut tombé lors d'une manipulation un peu brusque mais qu'aurait supportée tout autre convertisseur grand-angle à mon avis.

Vous pouvez tenter de voir des alternatives à la solution Canon chez Kenko (ou Cokin) dont la construction optique n'est pas aussi bonne mais qui présentent l'avantage d'un prix défiant toute concurrence et d'un poids bien plus léger.

Le zoom du HV40 est disposé sur le sommet, près du bouton Photo. La bascule du zoom permet d'exercer des mouvements de travelling optique très lents et coulés, ou d'effectuer des zooms rapides. Le menu offre plusieurs modes de zoom (Fixe selon 3 vitesses ou surtout Variable).

Il n'existe pas de position Télé-Macro, utile pour faire le point sur un objet rapproché, saisi au télé mais une aide d'assistance à la mise au point (Focus Assist) remplit ce rôle.

Les automatismes du HV40, plutôt fiables, sont appuyés par des débrayages efficaces. La position "P" correspond à la faculté de débrayer les automatismes. Le nombre de boutons est toujours aussi restreint et c'est tant mieux ! A l'avant, l'ancienne touche BLC (Backlight), qui était une vraie touche Contrejour a été remplacée par une touche Custom, permettant d'assigner les fonctions essentielles (Exposition, Réglage EA, Réglage balance des blancs et Vitesse d'obturation), mais également les marqueurs, ou justement la fonction Contrejour dont le bouton a été évincé. A noter l'absence d'ajustement possible du Gain.

Pour sa part, l'AF est toujours régi par deux modes. Le plus classique est l'AF normal qui s'ajuste en fonction du centre du cadre. Différent, l'AIAF fait le point à l'aide de plusieurs cadres (jusqu'à 9) qui s'affichent, tenant compte de la globalité de la scène mais aussi de sujets en mouvements. Mais ce mode peut provoquer des hésitations dans la mise au point et il masque partiellement le détecteur nécessaire à son bon fonctionnement.

Le HV40 propose une mise au point manuelle grâce à une molette située à l'avant. A priori attractive, la molette laisse pourtant un peu dubitatif vu sa difficulté à l'utiliser dans l'urgence, d'autant que la pression sur le bouton Focus est gênée par l'écran lorsque celui-ci est ouvert et incliné. Du coup, par manque de certitude de pouvoir réagir avec célérité, on reste souvent en auto.

Petite consolation, en mode manuel, une assistance à la mise au point (Assist Focus) sur l'écran même permet d'affiner la MAP, la scène étant grossie. En prime, la fonction d'accentuation des contours (Peak) et Zébra sont activables via le Menu.

On peut aussi transformer les couleurs, la teinte chair, ou le contraste si besoin grâce à un mode Personnalisé accessible via la touche Func.

Les réglages plus généraux s'opèrent à partir du Joystick arrière ou du Menu. Le Joystick régit entre autres l'expo, le niveau du Micro, le niveau du casque. Les vitesses d'obturation lente (1/25, 1/12, 1/6 en vidéo, 1/2 en Photo) et rapide (1/2000) sont aussi disponibles à condition d'accéder au mode Priorité à la vitesse (Tv). Outre ce mode, on dispose comme en Photo d'un mode Priorité à l'ouverture (Av). Enfin, d'un programme d'expo Auto.

La balance des blancs auto (AWB) donne globalement satisfaction.

A droite, on distingue l'un des modes typiquement Photo (mode Av) qui s'applique ici aux deux modes Vidéo ou Photo.

Grâce au Joystick arrière, on règle l'expo selon 13 paliers. Parmi les effets disponibles à l'enregistrement comme à la lecture, on trouve l'effet Neutre, Eclatant, Contraste bas ou Tons Chair doux.

Le HV40 exploite une carte mini-SD dont la contenance peut atteindre 2 Go. La carte non fournie s'insère dans un logement situé derrière l'écran. En raison de ses dimensions (20x21x1,4 mm) plus petites que la carte sd conventionnelle (24x32x21 mm), la carte mini-SD, si elle est extraite du camescope, doit être insérée dans un adaptateur pour pouvoir être relue par un lecteur multicartes par exemple.

La majorité des fonctions vidéo sont disponibles en Photo. On passe de la vidéo à la photo via un curseur rotatif situé sur la flanc droit. On dispose de 3 modes de mesure de la lumière : Spot, Pondéré Centrale ou Evaluative. Ils sont exclusif au mode Photo.

Les résolutions photo sont de 1920x1080 pixels pour le format 16:9 ou 2048x1536 en 4:3. Trois autres résolutions sont disponibles, permettant d'engranger davantage de vues fixes. Enfin, il existe 3 qualités disponibles : Superfin, Fin, Normal.

L'angle de champ s'élargit avec le mode Photo : en 4:3, il atteint 40 mm au lieu de 53 mm ! En 16:9 : 43,6 mm.

On peut aussi capturer des vues fixes de haute qualité en 1920x1080 pendant l'enregistrement vidéo. On peut aussi capturer (copier en fait) une vue sur le carte à partir de la bande vidéo dans une résolution qui ne dépend que de la qualité de l'enregistrement vidéo de départ.

Le Flash, à droite de l'objectif, et d'une portée de 1 à 2 mètres, s'avère bien placé. On peut modifier à loisir le mode du Flash : Flash forcé, anti yeux-rouges, pas de Flash, etc. Plusieurs autres fonctions experts sont disponibles parmi lesquelles les prises de vues en Rafale (environ 4 /images/seconde), bracketing, Retardateur, Diaporama, Agrandissement des vues. Le HV40 est compatible avec les imprimantes à la norme Pictbridge. Rappelons que cette norme évite d'utiliser un ordinateur pour imprimer ses photos.

6 vues du Canon en 2048x1536 (4:3)

Côté sensibilité, l'image du HV40 est plus lumineuse mais beaucoup plus bruitée que celle d'autres modèles non-Canon (Sony) : le gain s'élève de façon prononcée. Côté chiffres, la sensibilité du HV40 est annoncée pour 0,2 lux en mode Nuit, ce qui correspond à une vitesse d'1/2s et de 2,5 lux en mode d'obturation lente Auto sur On.

Le HV40 est insensible au Smear, c'est l'apanage de tous les modèles CMOS et c'est bien appréciable !

Si vous exploitez l'obturation lente auto, sachez que ce mode ne provoque que des saccades imperceptibles, la vitesse d'obturation évoluant entre 1/50 et 1/25e en fonction des conditions de la lumière.

Sans torche (ci-dessus à gauche), même avec l'obturateur Auto sur On, on ne voit strictement rien ! A droite, la torche modeste de 7 watts (tout de même aveuglante) vient au secours du manque de lumière. Au-delà d'un mètre, la torche n'est plus efficace.

Toutes les prises utiles ou presque s'alignent à l'arrière et sur le flanc droit du HV40, sous des clapets en plastique.

La connectique du HV40 est plutôt bien fournie avec à l'arrière, 1 prise i-Link In/out et au-dessous, 1 sortie HDMI. Par ailleurs, sur le flanc droit, on trouve 1 prise micro externe 3,5 mm, 1 prise composite multiconducteur (câble fourni). Cette prise analogique est In/Out, ce qui, dans le format HDV, est propre à ce seul camescope. Cette même prise sert de prise casque, 1 mini-prise Component vidéo In (YUV) destinée à relier un afficheur HD ou à établir une connexion analogique. Le HV40 est fourni avec le câble composantes correspondant, + 1 USB 2.0 située derrière l'écran !

Il manque malgré tout : un connecteur externe Y/C physique, un câble DV, un connecteur Lanc qui s'avère fort utile à ceux qui auraient souhaité piloter le HV40 depuis un caisson sous-marin.

Ci-dessus à droite, les câbles et accessoires fournis avec le canon HV40.

Libre à vous de monter en HDV si vous avez filmé en HDV et monter en DV 16:9 ou 4:3 si vous avez tourné en DV. En HDV, la haute définition est gourmande, l'image HDV étant cinq fois plus grande : 1080 x 1920 en HDV (poids : 2 Mo) contre 720 x 576 en SD (poids : 400 Ko) ! Pour traiter du HDV au montage, un biprocesseur est recommandé et, pour être confortable, au moins 2 Go de Ram.

Si vous ne possédez pas encore de solution de montage costaude ou si vous préférez monter en DV, la solution est la "downconversion", c'est à dire de "traduire" du HDV en DV. Pour convertir un signal de HDV en DV, il faut bloquer la sortie DV du menu sur "DV Verrouil". Attention, toute modification de ce Menu n'est effective que si vous débranchez et rebranchez le câble DV.

Sur certains logiciels, il faut configurer la capture pour que l'image issue du camescope s'affiche dans la fenêtre de capture. Par exemple : "DV Pal convertisseur DV". La qualité obtenue en downconversion HDV-DV est a priori au moins aussi bonne que d'enregistrer en DV direct.

Le HV40 offre aussi la conversion d'une source analogique en DV (attention, impossible de convertir en HDV). Vous pouvez donc importer, ou convertir vos rushes analogiques en DV de 1990 (!) en utilisant éventuellement le mode "Pass Through".

A noter que le HV40 est fourni avec un CD regroupant différents logiciels (Digital Video Software, comprenant ZoomBrowser 6.0 pour PC et ImageBrowser 6.0 pour Mac), à même de traiter les vues photo si vous ne disposez d'aucun logiciel photo, ce qui serait étonnant !