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Test PowerDirector 14

centre de caméra d'action et suivi de mouvement

 

16 novembre 2015 par Thierry Philippon

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PowerDirector 16 Ultra
Prix fabricant : 99,99 Euros
 

powerdirector 14

Face à une forte concurrence, y compris des solutions gratuites comme GoPro Studio, les logiciels se doivent d'être performants et pas trop chers. Un cahier des charges auquel tente de souscrire Cyberlink, avec ses versions les plus intéressantes (Ultra et Ultimate) qui s'améliorent d'année en année et se décrochent pour une centaine d'euros (comme ses rivaux toutefois, tout le monde se tient).


PowerDirector 14, ne révolutionne pas PowerDirector 13 que nous avions testé l'an dernier, ni même PowerDirector 12. Cette version 14 (qui sort donc en 2015, attention au chiffre 14) se caractérise par une nouvelle fonctionnalité marquante, le Centre de caméra d’action associé à une amélioration du suivi du mouvement avancé pour les passionnés de sport. On trouve aussi de nombreux Effets & Modèles Premium, la production de vidéos 120/240 fps, le mode Projet express, l'enregistreur d'écran (30fps) avec audio, un espace de sauvegarde de 20 Go, et diverses améliorations purement informatiques affectant notamment le calcul des rendus.


Pour rappel, la version précédente (PowerDirector 13) avait perfectionné les points suivants :


-stabilisateur Multi-Axes et en Pivot,
-plus grande adaptation aux codecs H.265 / HEVC,
-compatibilité avec le XAVC-S en 4:2:0 (déjà en vigueur avec un patch de Powerdirector 12),
-100 pistes Multicam Audio Sync mais surtout la capacité de synchroniser les pistes par l'audio,
-des transitions personnalisables,
-compatibilité du H.265/HEVC permettant d’alléger la taille des fichiers de 32% (données Cyberlink),
-concepteur de Titres entièrement personnalisable (retouche des titres grâce aux images-clés),
-intégration de PowerDirector avec CyberLink Cloud permettant la sauvegarde et le partage de Projets et Modèles.
-espace de 10 Go étaient offerts, permettant d'engranger jusqu'à 12 heures de vidéo,
-plus de 50 nouveaux effets et modèles.


powerdirector 14

Les versions PowerDirector 14 :


-PowerDirector 14 Deluxe (€59,99)
-PowerDirector 14 Ultra (€89,99)
-PowerDirector 14 Ultimate (€119,99)
-PowerDirector 14 Ultimate Suite (*) (€249,99)
-Director Suite 4 Perpétuel (**) (€299,99)


Mise à niveau : 64,99€. Des offres promotionnelles ont lieu à certaines occasions (lancement, partenariats presse, etc.). Il existe donc plusieurs variantes et combinatoires (à consulter sur Cyberlink.fr). Director Suite 4 fonctionne au choix soit avec une licence perpétuelle , soit en "Live", c'est à dire par abonnement. Attention à ne pas confondre les versions Ultimate et Ultimate Suite, seul Ultimate Suite inclut AudioDirector ou ColorDirector.


Si vous êtes perdu, vous pouvez comparer les 5 versions ici.


(*) Inclus ColorDirector, AudioDirector + 10 bandes son Triple Scoop Music & Pack Noël 7 + CyberLink Cloud 20 Go (12 mois) (**) Inclus PhotoDirector, ColorDirector, AudioDirector + 10 bandes son Triple Scoop Music & Pack Noël 7 + CyberLink Cloud 20 Go (12 mois)


PW14

Le téléchargement est semble-t-il obligatoire quoique Cyberlink mentionne le téléchargement en tant qu'option. On peut recevoir une copie sur CD mais il vous en coûtera 23€ supplémentaires.


La version Deluxe porte un nom qui peut s'avérer trompeur pour l'utilisateur, car il s'agit en réalité de la version la plus basique. Elle ne prend pas en charge plusieurs fonctionnalités qui restent l’apanage de la version Ultra, telles que (notamment) :


-l'importation / exportation 4K ou 3D,
-l'aperçu de qualité FullHD.
-l'édition multicam 4 caméras,
- l'AVCHD Progressif
-la gravure sur disque BD, ou DVD AVCHD (seule la gravure de base sur DVD est autorisée)...
-le pack de contenu Premium.


Le contenu des effets dits "Premium" change également selon les années. Il représenterait une valeur absolue de 650 dollars... comprenant :


-NewBlue Video Essential 6 (nouveau) : split screen, effets de colorisation, effet spotlight, effet de diffusion, amélioration du contraste,
-NewBlue Titler Pro v1 : un titreur pro toujours le bienvenu également,
-CyberLink Pack Mariage : des animations dédiées au mariage mais qui peuvent servir à d'autres causes,
-CyberLink Pack Vacances 6 (nouveau) : des animations pour agrémenter vos films de voyage.


Une version d'essai de PowerDirector 14 (Ultra), limitée à 30 jours, est téléchargeable, moyennant des restrictions comme la Bibliothèque SmartSound non disponible, le Pack d'effet NewBlue limité à 10 effets, la présence d'un filigrane au début de chaque vidéo produite. Les fichiers H.264 de résolution 2K/4K non pris en charge ou encore l'importation et la production de fichiers vidéo H.265 non disponibles.


Voyons à présent le détail de quelques nouveautés, parmi celles qui ont retenu notre attention en nous basant sur la version Ultimate.



> LIRE LA SUITE : Les nouveautés de PowerDirector 14

Les nouveautés de PowerDirector 14

interface PowerDirector
Rappelons d'abord que PowerDirector, c'est 2 modes principaux de montage (éditeur complet ou facile), correspondant à deux niveaux d'utilisation. Mais cette fois, ce sont 5 options possibles au total qui sont proposées au lieu de 3 avec la version Power Director 13.

centre caméra cation


camera-action

Centre de caméra d’action : il s'agit d'un centre regroupant plusieurs fonctions. La "mission" de ce Centre est de permettre de stabiliser sa vidéo, corriger l'optique de sa caméra actioncam, ajuster la balance des blancs ou piocher dans un préréglage de couleurs. On peut aussi - sous l'onglet Effet de ce même Centre - créer un décalage temporel, appliquer un effet de vitesse, et même figer et zoomer les scènes d'une vidéo, un peu comme l'effet Ken Burns sous iMovie / FCPX. Bref, comme vous l'avez sans doute compris, Cyberlink caresse dans le sens du poil les adeptes des GoPro et consorts dont les vidéos très mobiles ont l'habitude d'utiliser de tels outils.


En soi, chacune de ces fonctions, prise individuellement, existe déjà plus ou moins sous PowerDirector, mais la logique de la version 14 est d’accélérer la "productivité" de ces fonctions en les regroupant.


Pour la fonction spécifique de correction de l'objectif, tous les principaux fabricants et modèles sont listés pour adapter la correction en fonction de la marque (ex : GoPro) et le modèle (GoPro Hero 2, Hero3, Hero4). S'il en manque, on peut télécharger très facilement des profils d'objectifs plus précis (ex : Sony HDR-AS200 en 120°, Hero4 SuperView, etc.) depuis la "DirectorZone", l'espace gratuit de téléchargement de Cyberlink.


Côté ralentis ou accélérés, on peut jouer sur une section ou un clip entier.


TGV

La seconde nouveauté est relative à une fonction bien connue de certains professionnels sous After Effects et qui manquait à PowerDirector. Il s'agit de la faculté d'utiliser un suivi de mouvement pour ajouter une mosaïque ou un titre (voir détails et vidéo dans chapitre suivant) sur un objet mobile.


truevelocity

Comme chez d'autres fabricants de logiciels de montage, Cyberlink argue d'un nouveau moteur TrueVelocity 5 prenant en charge les processeurs 64 bits en natif et étant optimisés pour les processeurs Intel de 6e génération ou le décodage matériel NVidia pour les puces H.265 (HEVC). En théorie, des rendus et encodages plus rapides ou améliorés en perspective.


Cyberlink évoque également avoir adopté la technologie intelligente de rendu vidéo (SVRT) qui analyse un projet entier et sélectionne le meilleur profil de production pour obtenir une vitesse optimale.


Rappelons que beaucoup de formats sont pris en charge par PowerDirector comme le XAVC-S, l'AVCHD 3D ou l'Ultra HD 4K (à partir de la version Ultra). En revanche, contrairement à Pinnacle Studio19 par exemple, Powerdirector ne sait pas importer des fichiers MXF du type de ceux de la Sony PXW-X70.


Au passage, le format FLAC, un format audio sans perte, est désormais pris en charge


projet express
test express

Le Projet express est une option de montage qui s'affiche dès le lancement de PowerDirector (ou qu'on peut appeler par la suite depuis l'interface) et qui permet de monter un projet très rapidement avec des éléments précalibrés. On choisit d'abord une thématique puis des blocs vidéo avec effets, animations et musiques qui ont déjà été paramétrés. Les thématiques sont divisées en 3 parties, début, milieu, et fin. On peut choisir ce qu'on veut. Enfin on place ses propres medias dans les blocs prédéfinis. A tout moment, on peut ajuster les effets, titrages et musiques si besoin.


Le système, efficace, rappelle iMovie sur Mac et son Magic iMovie (à ne pas confondre avec le Magic Movie de PowerDIrector) qui reposait sur un dispositif assez proche, en plus simple. Le dispositif de Cyberlink reste néanmoins pratique pour ceux qui ont peu de temps pour monter, gadget ou pas suffisamment précis pour les autres. Vous pouvez ci-dessus, découvrir une vidéo tutorielle sous-titrée en français.
powerdirector capture
L'enregistreur d'écran existait déjà sous PowerDirector 13 mais il s'est amélioré avec l'audio en prime notamment. C'est probablement une réponse au Live Screen Capture de Pinnacle Studio 19, avec lequel on retrouve un certain nombre de points communs mais aussi une même philosophie : enregistrer simplement tout ce qui se passe sur votre écran. Pouvant fonctionner de manière indépendante, sans lancer PowerDirector, c'est évidement un outil très attractif pour réaliser des vidéo tutorielles dans un but de formation, ou capturer certaines scènes autorisées de jeux vidéo. A ce sujet, l'éditeur précise que "PowerDirector ne peut enregistrer de séquences de jeux PC tournant en "mode exclusif"'.

L'enregistreur d'écran est d'autant plus intéressant qu'il enregistre désormais à 30 fps (en plus des 25 fps et 15 fps) et qu'il ne rechigne pas à capturer seulement une section de l'écran. Des commentaires audio, en plus du son venant de l'écran, peuvent être enregistrés.


Enfin, l'enregistreur d'écran est assez fortement personnalisable, ce qui en fait une application finalement plus complète que celle de Pinnacle Studio 19, pour une qualité comparable. Notez que l'enregistrement a lieu en temps réel sans mémoire tampon ni besoin d'enregistrer après coup.


120-240
Selon Cyberlink, PowerDirector utilise une technologie unique pour importer, prévisualiser, et exporter des vidéos à fps élevé. Il peut ainsi importer / exporter des vidéos à FPS élevé, c'est à dire à 120/240fps qui peuvent être éditées sans problème. Pour cela le logiciel exploite un décodage dynamique et un algorithme de rendu ajusté permettent d’offrir un aperçu fluide.
export
Il existe d'autres micro-améliorations qui nécessitent une connaissance intime du logiciel pour les évaluer et qui ne sont pas nécessairement pointées par Cyberlink dans sa présentation du logiciel. En revanche, on ne note ni amélioration côté audio ni côté DVD ou Export hormis la faculté de conserver la vitesse native de frame à 120 ou 240 fps, ce qui ravira les adeptes de GoPro.


(Test PowerDirector 14)

Suivi de mouvement

PowerDirector 14

Le détecteur ou suivi de mouvement (à trouver dans l'Aide en ligne en tapant "Suivi") est suffisamment intéressant pour mériter qu'on s'y attarde. Outre Cyberlink, l'allemand Magix, dans son édition Premium 2016 (Video Deluxe Premium), a d'ailleurs intégré une fonctionnalité très proche. Il faut dire que le suivi de mouvement est aussi pratique que spectaculaire. A quoi sert-il ? Il peut produire un effet de mosaïque (dosable) pour masquer un visage ou la plaque d'immatriculation d'une voiture tout en suivant le mouvement de "l'objet". Dans la même logique, on peut remplacer la mosaïque par un spot (réglable) pour mettre l'accent sur une personne en particulier. Le suivi peut enfin générer un effet créatif dynamique (sportif ou autre) comme ceux qu'on rencontre parfois avec After effects (sans en égaler la qualité). Par exemple, comme le montre la démo, suivre un skateboarder (l'obsession virale des éditeurs de logiciels cette année !) avec un texte qui le suit dans ses déplacements.


Le texte peut même être un objet qu'on importe depuis le disque dur, telle qu'une bulle de texte. L'éditeur suggère aussi la possibilité d'importer une vidéo qui formera une sorte de P In P mais j'ai trouvé l'exemple assez peu convaincant.


Quoi qu'il en soit, le résultat peut s'avérer spectaculaire et Cyberlink l'a bien compris. De plus, le procédé est assez simple d'utilisation dans son principe général, bien aidé par une interface claire, une ligne de scénario dépouillée mais allant à l'essentiel, une fois qu'on a compris le principe du "suiveur". Le suiveur, au nombre non limité, permet précisément de suivre, au moyen d'un algorithme de reconnaissance, l’objet mobile.


suiveur

Passé l'enthousiasme de la lecture du descriptif, il faut procéder avec beaucoup de méthode et le résultat n'est pas aussi rapide que j'avais cru avoir compris. D'abord, le suivi est tout de suite facilité avec une image particulièrement limpide. Ainsi j'ai effectué un premier essai, sans doute trop ardu, sur les visages de coureurs de marathon encadrés par deux rangées de spectateurs. Bien que j'ai posé un marqueur de début / fin, et que j'ai joué avec la taille de la boîte de sélection (l'aide en ligne le conseille), le résultat n'a été que moyennement convaincant, le logiciel étant très perturbé par l'angle d'inclinaison et les multiples "objets" rencontrés (les visages des coureurs / spectateurs). J'ai donc changé de séquence.


PowerDirector 14


PowerDirector 14 mosaïque

Avec la 2e séquence, une girafe se déplaçant dans son enclos, c'était déjà plus facile. Un élément est précieux et marche à tous les coups, c'est celui qui consiste à "régler la taille de l'effet avec l'objet suivi" car votre objet peut être plus ou moins gros selon que votre sujet se rapproche de l'objectif ou que vous changez de focale.


On peut aussi jouer sur la densité (l'échelle des gris) de la mosaïque ou la couleur, la luminosité et le dégradé de l'effet "spot". Dommage que Cyberlink n'ait pas prévu un 3e effet, le flou de masquage, même si on peut l'importer manuellement (mais sans pouvoir le doser).


Notez aussi que pour mieux travailler, on peut passer en plein écran.


titrage

Si on ajoute un titre lors du suivi de mouvement, on retrouvera celui-ci sur la time-line générale et on pourra à ce moment-là, en double-cliquant dessus, remodifier le titre de son choix.


Comme on le voit sur cette petite vidéo réalisée "rapidement", la réalisation d'une vidéo avec suivi de mouvement n'est pas un long fleuve tranquille. Malgré tout, le suivi de mouvement reste précieux.



(Test PowerDirector 14)

Conclusion

aperçu

Un logiciel toujours très en pointe sous une fausse apparence familiale. L'accent de cette version PowerDirector 14 est clairement mis sur les fonctionnalités liées aux actioncam. Si vous en possédez une, ce logiciel vous apportera davantage qu'une simple application gratuite, fusse-t-elle signée GoPro. Si vous ne pratiquez pas de vidéo très mobile, et que vous possédez déjà la version précédente, la motivation d'acquérir cette version 14 est plus limitée, et vous pouvez probablement conserver la version 13, sauf peut-être pour le suivi de mouvement qui peut servir à bien des usages.



(Test PowerDirector 14)

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