Test complet Sony FDR-X3000

Un beau produit sur le papier. Je vous avoue ne pas tester cette caméra tout à fait de la même façon qu'une autre. En effet, il y a deux ans, une actioncam plus modeste de la marque, la HDR-AZ1, m'a été d'une grande utilité. La qualité était moyenne, la déformation, importante, la stabilisation, moyenne, l'ergonomie, perfectible, la sensibilité, carrément exécrable, et la caméra était dénuée de 4K. Mais ce petit engin m'avait rendu d'immenses services en termes de discrétion et de mobilité. Mieux : j'avais mélangé certains images avec celles d'un hybride Lumix GH3 et au montage, certains n'avaient pas vu la différence de qualité...

Je n'avais pas emporté cette caméra dans une optique sportive mais pour un reportage en "caméra-stylo" très mobile. J'attendais donc au tournant cette FDR-X3000 pour voir ce qu'elle a dans le ventre, après la FDR-X1000, meilleure en qualité d'image pure, mais moyennement convaincante. Et depuis la Hero5 et sortie.

Avec la FDR-X3000, Sony propose donc une nouvelle caméra "4K" (Ultra HD, pas de vrai 4K) et FullHD, étanche jusqu'à -60 m avec le boîtier MPK-UWH1 (fourni !). L'attrait relatif de ce produit est que même sans caisson, il résiste aux projections d'eau (norme IPX4), au sable ou à la neige faisant du FDR-X3000 un appareil passe-partout, surnommé par les anglais "Splashproof". Notez toutefois qu GoPro fait mieux, sa caméra étant carrément étanche, sans caisson.

Fournie avec le caisson MPK-UWH1 (-60 mètres) et la télécommande RM-LVR3, la caméra FDR-X3000 a de beaux arguments qui d'ailleurs explique son prix plus élevé que celui de la Hero 5 Black. Comme sa rivale, elle peut s'utiliser "nue" sur tous les terrains ou presque, puisqu'elle résiste aux projections d'eau, sable, etc. (mais pas aux chutes).

Attention, la robe blanche du FDR-X3000 peut se rayer, d'autant qu'il n'est pas fourni avec le très pratique adaptateur de trépied du HDR-AS200. Un coup de vent un peu fort ou un geste de la main, et il bascule, sauf si on le combine avec le grip (voir plus loin) qui lui donne une assise plus solide...

Notez que même nue, deux joints d’étanchéité existent, l'un calfeutre la batterie, l'autre la carte. Les joints se nettoient pour éviter les impuretés qui peuvent s'y accrocher. Evidemment, dans son caisson, d’autres joints prennent le relais.

Ce qui retient aussi l'attention, c'est le stabilisateur à la fois optique (système B.O.S.S) et électronique, même en 4K : une première sur ce type de produit, toutes marques confondues.

Le stabilisateur côtoie un capteur un peu plus petit que celui du FDR-X1000 (1/2,5'' contre 1/2,3''), donc à peu près aussi peu sensible sur le papier. Mais ce type de caméra est très souvent utilisée de jour, en plein air.

La FDR-X3000V a un poids quasiment inchangé (vs FDR-X1000) avec ses 109 grammes, presque au même niveau que la GoPro Hero 5 Black (116 grammes). Par contre, avec ses 24,4 × 51,7× 88,9 cm, elle est toujours bien plus allongée que la GoPro, aux formes cubiques (32 x 43 x 61 mm), ce qui peut poser des problèmes avec certains drones.

La Sony est munie d'un GPS compatible avec l'application Movie Creator.

Pour 600 euros, il faut comprendre que vous avez d'emblée la formule Pack avec la télécommande LiveView RM-LVR3 apte (si besoin) à piloter jusqu’à 5 Actioncam, le caisson et la montre. Cette dernière est aussi étanche, mais à -3 mètres seulement pendant 30 minutes. Son usage est donc possible en snorkeling, en rafting, ou à la piscine, mais du fait que la liaison en WiFi ne marche pas sous l'eau, on est privé de liaison monitoring lorsqu'on plonge !

D'ailleurs, les aficionados de GoPro diront à juste titre que le concept de la GoPro Hero 5 est globalement mieux conçu puisque la caméra, nue, est étanche à -10 mètres ! En contrepartie, GoPro ne propose un caisson qu'en option au prix de 60 euros environ. Bref, tout dépend de l'usage ou de votre capacité à accepter de viser au jugé sous l'eau. C'est bien sûr possible, surtout si la caméra est fixée quelque part, mais pas très confortable.

Elle peut aussi être portée au poignet (avec attache fournie d'origine) ou fixée à divers accessoires optionnels tels que la poignée de prise de vue (VCT-STG1, 51,99 euros) ou surtout, le nouveau et génial Grip Finger (AKA-FGP1, 24,90 euros).

Autre innovation, l'angle de champ est proposé selon 3 angles. Sony en finit avec le seul choix des angles ultra-larges très déformants !

On notera aussi la cadence de 120 /images/s en résolution Full HD, un mode rafale (jusqu'à 8 photos haute qualité) ou encore le Motion Shot LE (image composite d'un sujet en mouvement avec des réglages variables en 10, 5 ou 2 /images/s selon la vitesse de la prise de vue en rafale) et le Streaming en direct via Ustream (pour diffuser ses scènes en même temps qu'elles se produisent).

On peut relier la caméra à un smartphone ou une tablette. C'est l'application gratuite Play Memories Mobile (compatible Android et iOS) qui "pilote" la caméra. Enfin, aux côtés du WiFi et du NFC, le GPS est maintenu comme sur la Garmin Virb X / XE, la Tomtom Bandit ou la GoPro Hero5 Black.

L'objectif est à f/2,8 partout, avec une profondeur de champ maxi, allant de 50 cm à l'infini. Bref, vous êtes net partout, inutile de vous soucier de mise au point ! Mais pas de bokeh du coup ! La distance minimale de mise au point, d'après Sony, se situe à 30 cm, ce qui est assez loin ! Vérification fait, on reste net jusqu'à 15 cm, voire 10 cm pourtant, l'affirmation de Sony est donc étrange.

On ne déplore aucun problème de mise au point sur l'infini comme on a parfois pu l'observer sur des anciens modèles Sony (AS20). Seul bémol, au-dessous de 20 cm, les sujets trop proches sont flous, même par forte luminosité.

L'objectif est très proéminent, c'est la marque de fabrique de Sony depuis sa première actioncam Cette lentille nécessite juste de nettoyer l’objectif souvent car hors du caisson, elle est très exposée aux traces de doigt, humidité, etc. Mais surtout, cette ergonomie l'expose aux rayures et aux rayons parasites du soleil. Toutefois, il existe un protecteur de lentille optionnel AKA-MCP1 qui peut se fixer sur l'objectif. Il préserve l'objectif de la saleté, de la poussière et des rayures lorsqu'il est utilisé sans le boîtier sous-marin.

En matière d'angle de vue, la FDR-X3000 filme en grand-angle évidemment, sans zoom optique. Les déformations de l'image de la Sony sont assez peu marquées, c'est très propre, même en Wide, et sans aucun flou sur les bords, Sony est aussi fabricant d'optiques et ça se sent !

De haut en bas :

Narrow, Moyen, et Large

Les angles sont de f = 17 mm (LARGE), f = 23 mm (MOYEN), ou f = 32 mm (ETROIT). Cela correspond grosso modo à un angle allant de 170° à 120°. Cela laisse un choix suffisant et on n'est pas contraint de choisir l'angle le plus large. La différence de rendu est absolument considérable comme le montrent nos images ci-dessus, alors choisissez bien votre angle !

Seul bémol, ces 3 options ne sont pas proposées en 4K qui se contente de l'angle W ("Large"). L'angle Large est d'ailleurs aussi imposé quand on enregistre en 100/120 Im/s, en mode TimeLapse ou dans certaines résolutions photo (12 Mp).

Le très grand-angle est généralement le plus apprécié par les utilisateurs. Mais il ne convient pas à toutes les situations, cas des drones par exemple, ou lorsqu'on filme une personne (avis personnel). Il peut aussi lasser à la longue, parce que l'angle de champ très large déforme et "ramasse" tout sur les côtés. Il existe plusieurs logiciels qui au besoin, corrigent cet effet et c'est généralement très efficace.

L'angle Moyen (ci-dessus) est également intéressant car il déforme encore moins l'image. Mais l'effet "grand-angle" est moins percutant et la stabilisation est un peu moins probante. Quant à l'angle Narrow, il peut éventuellement servir de simili-zoom, sinon son usage restera confidentiel.

Notez aussi que le "piège" des HDR-AS50 et FDR-X1000 semble avoir été supprimé. En effet, pour obtenir un angle de 170°, il fallait désactiver le stabilisateur (en FullHD uniquement). Ici ce n'est plus le cas.

Bien que les actioncam ne filment jamais au téléobjectif, la FDR-X3000 est pourvue d'un zoom numérique jusqu'à x3 dans ls angles 170 et 120°. Je l'ai essayé mais comme je m'y attendais, le numérique est vraiment mauvais à x3, trop passable à x2 et entre x1 et x2, très limite. En revanche, et c'est intéressant, on peut l'utiliser en cours d'enregistrement, une première j'ai bien l'impresssion. A réserver cependant à des situations où vous en avez réellement besoin...

Le stabilisateur était attendu au tournant car Sony a toujours eu un cran d'avance dans ce domaine. Celui du FDR-X3000 est à la fois optique (système B.O.S.S) et électronique : une première sur ce type de produit (toutes marques confondues). Les tremblements sont plutôt correctement amortis, en marchant, en montant un escalier, ou même en courant ou à vélo, sur un sol moyennement accidenté. On n'atteint pas le degré de perfection du système de stabilisation Osmo et l’image continue de gondoler en marchant notamment, mais c'est déjà remarquable. Notez que l'image continue à être mieux stabilisée en FullHD qu'en 4K et plus l'angle est large, plus la sensation de stabilisation est grande.

Autre motif de satisfaction, les 3 modes de stabilisation - "Off, Standard, Active" sont disponibles même en 4K, ce qui offre bien plus de souplesse d'utilisation et permet de faire accéder le 4K à la meilleure stabilisation possible. Le faite est que les images bien stabilisées sont bluffantes.

Les boutons Haut-Bas, Menu et Marche / arrêt sont peu bombés, mais c'est la rançon d'un encastrement dans le caisson fourni. On navigue vite et bien dans le Menu. Sony a choisi de placer le gros bouton Rec sur le dessus. Ce n'est pas si systématique à en juger par le HDR-AS200 qui l'a placé à l'arrière, façon camescope. Mais je préfère sur le dessus, cette disposition n'entraînant aucune contorsion du doigt. Le déclenchement est d'ailleurs très rapide : en position standby, pour déclencher il faut moins de 1 seconde en FullHD comme en 4K d'ailleurs, ce qui autorise des réactions rapides. La mise en route est un peu plus longue, il y a comme un état de Veille qui fait que la caméra réagit rapidement, sauf si vous l'avez éteinte depuis longtemps.

Mais la fonction que je préfère est une fonction discrète du Menu qui se nomme "Enregistrement One touch". Elle permet d'allumer et de démarrer l'enregistrement en même temps en appuyant simplement sur le bouton rouge Rec.

Notez au passage un meilleur agencement et une augmentation du nombre de diodes d'avertissement : elles sont situées au-dessus, mais aussi devant et derrière, pour mieux contrôler l'enregistrement, quel que soit l'endroit depuis lequel on regarde l'actioncam. Le témoin d’enregistrement rouge est hyper lumineux, de façon à le voir en plein soleil ou sous l’eau. Inconvénient, il interdit toute discrétion. Et si de tels témoins lumineux vous agacent, vous pouvez les désactiver. L'emplacement du bouton Marche/arrêt - tout simple - est aussi mieux pensé.

Pour éviter les accidents d'enregistrement quand l'actioncam est en marche, Sony avait proposé sur le FDR-X1000 un bouton Hold, présent sur le caisson comme sur l'actioncam. Il l'a supprimé pour le remplacer par le bouton Marche / Arrêt, bien mieux placé ainsi. Pourtant la fonction Hold existe toujours : il suffit de maintenir pendant 2 bonnes secondes la touche Menu pour inhiber les touches (et inversement). C'est bien mieux conçu ainsi. Les plongeurs sous-marins n'auront plus à penser à désactiver la touche Hold avant d’insérer la caméra dans le caisson, sans quoi ils ne pouvaient pas enregistrer.

Arrêtons-nous justement sur le support Grip Finger AKA-FGP1 24,90 euros qui est l'un des mieux pensés. Sony a pu nous en confier un que j'ai abondamment testé. Le concept est assez génial puisqu'au lieu d'utiliser uniquement la télécommande au poignet, on peut l'adapter à des configurations diverses. L'une des plus ergonomiques est de la combiner au Grip Finger AKA-FGP1 car vous disposez ainsi d'un contrôle écran dans le prolongement visuel parfait de l'axe de la caméra. Et ça c'est fondamental pour des travellings ou pour viser tout simplement ! Mieux : télécommande et caméra dialoguent : si vous allumez la première, la seconde se met en route (et s'arrête) en même temps.

La fixation du support, un peu hésitante au départ, s'exécute en un éclair dès qu'on prend l'habitude. Le support n'empêche pas d'accéder aux boutons de la caméra et il est inclinable de +/- 120 degrés, mais il bloque en revanche l'emplacement de la carte mémoire. A moins d'un coup très violent, le support est assez solide, et la télécommande est fermement enclipsée, contrairement à ce que les photos pourraient laisser penser.

Quand vous êtes en standby (diode bleu), l'écran est en permanence affiché. Lorsque vous enregistrez (diode rouge), aussi, mais par défaut, une extinction automatique de l'écran est prévu, au bout de 10 secondes environ, ce qui surprend. Heureusement, Sony semble avoir tout prévu et permet de maintenir la visualisation en permanence grâce à un simple changement dans le menu. Mais même dans le mode de désactivation écran par défaut, si vous appuyez une fois sur une touche (une seule fois), le monitoring se réactive, ce qui minimise la gêne visuelle.

Cet accessoire provoque une prise en main déconcertante mais à l'usage fort pratique. La caméra est tenue en glissant l'index dans un anneau, le pouce à l'opposé appuie sur le bouton Record ou reste sur son reposoir, et en-dessous, le majeur équilibre l'ensemble et les deux derniers doigts sont libres. C'est parfaitement pensé, tout vient naturellement sous les doigts. Vraiment, bravo pour la conception de cet accessoire ingénieux et qui est ultra pratique !

Seul effet de bord : la façon de tenir la caméra est vraiment très proche de celle d'un revolver avec l'anneau qui ressemble à une gâchette de pistolet ! Pire : le maintien de l'ensemble peut donner l'impression que vous "visez...". Je n'exagère pas, dans un pays sensible, en ces temps de terrorisme et de policiers sur les dents, on peut avoir l'impression que vous allez dégainer quelque chose, d'autant que ce n'est pas une manière habituelle de tenir une caméra. Hormis cet effet involontaire, c'est parfait ! :)

Moins visible, la télécommande peut aussi être insérée dans un bracelet (fourni), rappelant - en plus astucieux - le concept de la précédente télécommande Sony RM-LVR2. On peut aussi fixer l'afficheur sur un guidon de vélo ou sur un trépied de table.

La prise en main du FDR-X3000 est assez confortable. L'écran peut afficher pour mieux cadrer une grille "règle des tiers", une grille carrée ou encore une Diagonale + grille carrée (accès depuis menu sur smartphone). A ma connaissance, même sur la Hero5 Black, GoPro n'offre pas l'équivalent.

La télécommande LiveView est appréciée. C'est le 3e perfectionnement de la marque (RM-LVR1 à RM-LVR3). On retrouve le bouton Rec / validation et les flèches directionnelles, la touche Menu et le bouton Marche / Arrêt. Pour rappel, la fonction Hold s'obtient par pression prolongée de la touche Menu.

L’écran N&B de la caméra ou celui, couleurs (non-tactile) de la télécommande, n'est pas toujours très visible par forte luminosité, il est petit (environ 1,4'') et le contraste marque des ombres assez bouchées, malgré les deux luminosités proposées (Hi et Lo). Mais cet écran n'est pas le seul dans ce cas. Et de nuit, l'écran de la télécommande sera bien utile car il est l seul à être rétro-éclairé !

L'aspect non-tactile ne m'a absolument pas gêné, même si connaît des écrans plus grands qui sont tactiles (exemple: Activeon CX Gold). Critiquer ce point est été un peu absurde sur un écran assez petit, les mentions du Menu étant très proches les unes des autres. En revanche, les boutons externes auraient mérité d'être plus réactifs à manipuler (avec des gants).

L'appairage entre la caméra et un smartphone (ou tablette) par Wi-Fi est très consensuel, au moyen du QR code : le principe est de pointer l'appareil photo de votre smartphone ou tablette sur une étiquette qui se trouve à l'intérieur du logement batterie de l'actioncam. Et la connexion s'établit après quelques menus d'installation à franchir.

Le second appairage, entre la télécommande LiveView et l'actioncam est très pratique quand elle fonctionne bien. Mais elle recèle quelques pièges. Le principal est que l'activation du GPS (activé par défaut) empêche apparemment la liaison de s'effectuer. C'est incompréhensible que Sony ne l'indique pas, car ce défaut existait déjà sur les précédentes versions, ce qui m'a permis de trouver rapidement l'origine du problème.

Détail moins grave mais bon à savoir, la liaison peut mettre jusqu'à 10 bonnes secondes à s'effectuer. Mais une fois connecté, ça ne décroche plus, sauf si vous activez une fonction du Menu. Le temps de latence de la caméra existe mais reste faible.

Le W-Fi fonctionne à travers un pare-brise de voiture et à travers le caisson bien sûr.

En cas de souci de connexion, ne touchez à aucun bouton tant que ça ne marche pas car vous pourriez compromettre la tentative de connexion. Par contre, si la liaison ne passe pas, soyez patient, et en dernier recours, éteignez tout et recommencez. On peut augmenter la puissance du Wi-Fi au moyen d'un réglage du menu mais cette activation spécifique épuise un peu plus la batterie, je la déconseille.

Côté son, aucun bruit de fonctionnement. Sony a opté pour 2 capsules stéréo. Attention à ne pas obstruer ces capsules audio, situées sous l'objectif. Même si beaucoup d'adeptes des actioncam musicalisent leurs vidéos, les sons captés par le micro peuvent avoir un intérêt majeur si l'on tient un carnet de bord vidéo ou pour accroître le réalisme d'une descente à ski, ou en VTT pour ne citer que ces exemples.

Sans caisson, la FDR-X3000 s'en tire excellemment bien, comme nos tests en attestent, Sony renforce probablement les mediums, dans le spectre où la voix est la plus présente. Dans son caisson en revanche, la Sony ne permet aucune intelligibilité des voix, il manque de base un caisson "ajouré".

Cela dit, Sony a tout de même diversiifé son offre : ne pouvant lutter contre Gopro, il a préféré concentrer ses forces sur le 4K XAVC-S (*) en 25p à 60 Mbps ou 100 Mbps. Le fabricant propose aussi le XAVC-S HD (ou du MP4) en FullHD à 50 Mbps (1080/50p) ou 16 Mbps. Les fréquences augmentent à 720p à 100fps et même à 200 fps (ou 120fps et 240 fps), favorisant les Ralentis ultérieurs, d'autant qu'oneut choisir entre deux débits : 60 ou 100 Mbit/s.

Le XAVC-S 4K est le plus intéressant mais revers de la médaille, les vidéos sont plus encombrantes (6Mo/s) puisque le poids des fichiers est quasiment doublé. Le maximum est de 2H35 de vidéo sur une carte 64 Go. Pour ne pas se retrouver à cours de munitions, le temps d'autonomie de carte restante s'inscrit clairement sur l'afficheur de l'actioncam, ce qui permet d'anticiper un changement de carte.

A signaler : il existe un mode vidéo en boucle (5, 20, 60 ou 120 secondes) faisant office de vidéo-surveillance ou pour capteur un mouvement sportif répétitif.

Côté carte mémoire, le FDR-X3000 impose une carte microSDXC UHS U3 seulement si vous filmez en 100 Mbits/s (en 4K ou en XAVC-S HD en 1080 100P à100 Mbits), A défaut, une carte micro-SDXC UHS I, class U1 suffit en 60 Mbits/s, nous 'lavons vérifié. Une simple 16 Go suffit.

Pour que les choses soient claires, j'ai tourné à titre d'essai avec une Sandisk Ultra micro-SDHC de 16 Go Clas 10, et avec une Lexar micro-SDXC U1 de 64 Go, qui ont toute deux parfaitement fonctionné en 4K 60 Mbits.

Mon conseil côté capacités, vous serez bien plus confortable avec 1 (voire 2) carte(s) micro-SDXC de 64 Go.

Notez que le géant japonais persiste en 2016 à offrir une compatibilité avec les microSD ET ses microMS. Du coup, il faut presque consulter la notice pour savoir dans quel sens insérer sa carte microSDHC / SDXC (le dessin est à peine visible), le logement étant conçu pour les deux types de cartes. Si votre FDR-X3000 affiche un media brisé, c'est que vous l'avez insérée à l'envers. En cas de problème qui persiste, il faut juste l'insérer le plus doucement possible.

(*) Rappelons que le 4K exige un ordinateur puissant, et un téléviseur 4K pour en apprécier vraiment le rendu. Rappelons aussi que le XAVC-S n'est pas un format professionnel mais grand public qui réduit les artefacts de compression pour les sujets très mobiles (sportifs), ou très détaillés (un feuillage).

La qualité d’image est probablement ce qui se fait de mieux à l'heure actuelle (avec GoPro et DJI). La sensation de piqué est vraiment bonne sur le FDR-X3000. Je craignais un peu que le 4K ne soit pas appuyé par un processeur suffisant mais le savoir-faire de Sony et de son processeur Bionz X semble à la hauteur du produit.

Sony propose les mêmes débits que sur ce autres modèles récents : débit en 60 Mbits ou 100 Mbits en XAVC-S là où GoPro "plafonne" toujours à 60 Mbits/s en 4K, même avec la dernière Hero5 Black. Cependant, la différence n'est pas forcément visible, sauf peut-être sur des sujets très complexes (feuillages...). J'ai utilisé quasi constamment du 60 Mbits/s. Vous gagnerez en poids de fichier, le 100 Mbits/s étant plus lourd : avec une carte 64 Go, 125 minutes en 60 Mbits contre 75 minutes seulement en 100 Mbits !

Côté tonalité d'image, la FDR-X3000 bleute davantage le ciel, alors qu'une GoPro pastellisera davantage. On peut sortir du mode automatique de la balance des blancs et opter pour des Presets ou un réglage entièrement manuel. Les réglages se modifient plus aisément depuis l'application Play Memories Mobile, sinon à défaut l'accès aux réglages est aussi possible depuis la caméra.

On peut compenser la valeur d'exposition par paliers. Le réglage s'opère de façon tactile comme sur les Nokia Lumia - par palier de 0,3 à 0,4 entre -2 et +2 valeurs. Ce n'est pas nouveau mais c'est bien de l'avoir conservé. C’est même parfois nécessaire, car Sony a tendance à surexposer un peu. En effet, en situation de hautes lumières, la caméra Sony souffre presque systématiquement d'images un peu "cramées" sur des ciels blancs, même si la dynamique reste bonne. Gopro fait mieux avec sa Hero 4 Black car la marque "Outdoor" sait gérer depuis l'origine les fortes luminosités extérieures.

Notez aussi l'existence du mode Scène "Poisson" pour les vues sous-marines pour compenser l'absence de rouge à partir d'une certaine profondeur. N'escomptez aucune différence en surface. Sous l'eau, le FDR-X3000 se comporte vraiment parfaitement, avec sa vitre protectrice et les gros boutons sont tous accessibles. Une idée avec cette vidéo externe ici. Par contre la liaison image est plus capricieuse

Enfin, si le FDR-X3000V est placé sur un drone, on peut opter pour une"prise de vue verticale retournée".

Côté sensibilité, toujours pas d'autre alternative que la sensibilité automatique, qui semble booster le signal au-delà de 1600 Iso, même quand ça ne s'impose pas. Il en résulte une image lumineuse mais avec un rapport signal / bruit moins bon que celui d'une GoPro par exemple. Contrairement à certains anciens camescopes Sony, on ne retrouve ni de réglage du Gain ni de Mode d'obturation lente Auto, deux paramétrages que Sony maîtrise pourtant.

Photos Sony FDR-X3000 en 12 Mp (4624 x 2600). Cliquez pour agrandir

Sony a fait le choix d'intégrer des données GPS pour s'aligner avec GoPro et sa Hero5 Black qui en a fait de même. Je ne trouve pas que ce soit un gadget, bien au contraire, cela permet de se repérer ou d'afficher un tracé ou la vitesse de déplacement.

Le capteur GPS se trouve sur le dessus de la caméra. Par conséquent, soyez patient si la triangulation n'est pas instantanée. Pour qu'elle soit bien prise en compte par l'appareil, évitez les endroits couverts tels que des arbres ou évidemment... un toit !

Autre possibilité : compatible aussi bien avec Windows qu'avec le Mac, Play Memories Home est le logiciel dédié Sony qui existe depuis un bon moment. Il permet aux utilisateurs de transférer, d'organiser, de visualiser, d'éditer et de partager leurs photos et vidéos gratuitement. On charge les images facilement et directement depuis la caméra vers le disque dur de son ordinateur.

L'application ne fait pas de miracle mais elle est simple, efficace et conviviale. Certains l'utilisent juste pour importer des rushes d'ailleurs puis monter sur un autre logiciel.