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Sony HDR-HC3

Le petit HDV

 

08 août 2006 par Thierry Philippon

 

Sony HDR-HC3


  Sony HDR-HC3

D'un poids de 600 g avec batterie et K7 incluse, le HDR-HC3 est un vrai modèle de poing puisqu'il est le plus petit camescope HDV actuel (août 2006). En attestent ses mensurations : 139 x 78 x 82 mm à comparer à celles du HC1 (188 x 94 x 71 mm). Bref plus léger et plus compact d'environ 26%.


Ici pas de pare-soleil. Le HC3 est "grand-public". Il en adopte d'ailleurs le cahier des charges à l'image du zoom numérique, du mode Photo ou du Menu sur écran tactile. Et de quelques boulets regrettables comme l'absence de prise Micro dédiée bien qu'on puisse connecter un micro sur la griffe porte-accessoires.


Le standard haute Définition, défendu par Sony comme celui promu par JVC (720p) répond à la norme MPEG2.


Le HDV délivre plus de 700 lignes TV, 500 en DV. Un camescope HDV enregistre en HDV exclusivement en 16:9 1920 x1080i alors qu'en DV, le choix est donné entre les modes 16:9 ou 4:3. Pas de LP en HDV.


Attention, bien que les vitesses de défilement soient les mêmes, un appareil DV est incapable de relire un enregistrement HDV. L'inverse est heureusement possible.


Sony HDR-HC3
Sony HDR-HC3 cassette

Côté compatibilités, les camescopes HDV enregistrent en HDV 1080i (SP) ou en DV (SP/LP). En HDV 1080i, l'image est au format 16:9 obligatoirement. D'ailleurs dans ce format HD, la commutation "Format TV" en lecture reste inchangée (bloquée sur 16:9).


En HDV, on n'est ni en Pal ni en NTSC, et ce, quel que soit le standard haute déf. On dispose d'un signal composé de la Luminance (Y) et de 2 signaux de Chrominance U et V. D'où l'appellation YUV... Nous ignorons si le HC3 accepte de relire le 720p (p = Progressif) de JVC.


Le format HDV exploite au choix des K7 HD de 63 min (env. 15 euros), ou de simples K7 DV de 60 minutes sans perte de qualité prononcée. Toutefois, le revêtement des K7 Digital HD serait plus résistant. Elle sont donc recommandées étant donné les dommages un peu plus importants que peuvent provoquer des pertes de signal en HDV. Ainsi, un petit drop anodin peut affecter un GOP de 12 images et provoquer l'arrêt de la capture, due à la perte de signal.


La compatibilité avec les actuelles K7 DV est rendue possible par la vitesse de défilement commune (18,81 mm/s). Le HDR-HC3 sait bien sûr relire les K7 DV mais pas les DVCam (apanage du modèle AE1), pas plus qu'il ne peut enregistrer dans ce format.


Sony HDR-HC3

Le HDV de Sony se caractérise par un balayage entrelacé - celui qu'on connaît sur nos TV actuelles - contrairement au système concurrent de JVC (le 720p) qui exploite un balayage progressif. On retrouve ces mêmes batailles à propos des TV à écrans plats et autres écrans Plasma.



> LIRE LA SUITE : Capteur CMOS

Capteur CMOS

Sony HDR-HC1 CMOS Sony HDR-HC1 CMOS

La technologie à laquelle fait appel le Sony HDR-HC3 est celle du capteur CMOS (Complementary Metal Oxyde Semiconductor) ClearVid. La technologie CMOS a commencé par équiper le modèle 3-capteurs Sony DCR-PC1000 puis le HC1.


On rencontrait généralement ce type de capteur moins gourmand en énergie et moins coûteux, sur les Webcams et les mobiles. Mais le CMOS s'est amélioré en finesse et précision et des reflex APN hauts de gamme ont commencé à adopter ce type de capteur chez Canon (Eos 1D, D30), Nikon ou Kodak.


Les avantages du capteur CMOS pour le consommateur tiennent à une bien moindre exposition au Smear (*) et des détails renforcés dans les contrastes. Le smear est d'ordinaire doublement pénible car il ne se contente pas d'enregistrer une barre verticale parasite, il génère aussi un effet d'éblouissement. Par ailleurs, le classique CCD a un coût de surface plus élevé. Certains avancent aussi l'argument que le CMOS serait plus résistant, électriquement parlant. Autre avantage non négligeable pour le consommateur : un prix moindre, le capteur CMOS étant moins complexe à fabriquer que le CCD. C'est probablement, outre la volonté marketing de Sony, ce qui explique le prix attractif du HDR-HC3. Enfin, le CMOS est censé moins consommer que le CCD.


Existe-t-il des Inconvénients au CMOS ? Eh bien oui ! Le capteur CMOS génère du bruit vidéo car son rapport signal/bruit est faible, l'obligeant à intégrer un amplificateur de gain capable de corriger le tir. En outre, le CMOS pose un problème d'évolution. En effet, la conception même du CMOS le rend peut-être moins souple à être modifié que le CCD dans la mesure où un CCD est associé à un C.I. classique alors que le CMOS est régi par un unique composant, plus difficile à manier. Enfin, on a plus de recul sur le CCD (plus de 30 ans !) que sur le CMOS.


(*) Smear : Phénomène provoqué par une source d’éclairage et qui se manifeste par une traînée lumineuse verticale lorsque celle-ci frappe le capteur. Selon la qualité de ce dernier, un camescope est plus ou moins sensible au smear. Le défaut peut s'avérer particulièrement gênant par exemple lors de prises de vues nocturnes.
Sony HDR-HC1 CMOS

Le capteur CMOS du Sony HDR-HC3 est physiquement au ratio 4:3. C'est un 1/3 de pouce dont la cible mesure 5,9 mm. Il délivre 1,43 Mp en vidéo 16:9 (HDV ou DV), 1,07 Mp en vidéo 4:3 (en DV), 2,1 Mp en photo 4:3 et 1,49 Mp en photo 16:9. Le capteur est secondé d'un filtre de couleurs primaires et selon la documentation Sony, d'un DXP 14 bits, lui assurant à la fois un meilleur piqué et une meilleure précision dans la restitution fine des couleurs.


La résolution des images que nous avons mesurée atteint 550 points/ligne en DV.


Le CMOS est légèrement différent de celui du HC1. Il intègre en effet la technologie ClearVid du Sony DCR-DVD505 qu'on rencontre aussi désormais sur les Sony HDR-UX1E (caméscope DVD au format AVCHD) et HDR-SR1E (caméscope à disque dur au format AVCHD). Avec cette technologie, les dimensions des pixels sont plus grandes, favorisant théoriquement une meilleure sensibilité (nous n'avons toutefois pas perçu de différence à ce niveau entre les HC1 et HC3). Le nombre de pixels vert y est en revanche plus élevé. Or l'oeil humain y est plus sensible. Traduction pour vos images : la perception d'une résolution améliorée.


smear Sony VX2100   smear Sony HDR-HC3
Image du Sony DCR-VX2100 (CCD), pourtant déjà très peu sensible au phénomène de Smear. Malgré tout, on note la présence d'une traînée lumineuse verticale.
 
Avec le HDR-HC3, toute trace verticale disparaît quasi totalement, application concrète du capteur CMOS. Par contre, on pourra noter la moindre sensibilité du HC3 qui peine à déboucher les ombres.

Comparaison capteurs de camescopes hauts de gamme en DV et HDV
Modèle
Capteur
Nb de pixels total
Nb de pixels effectifs (vidéo)
Canon XL1 ou XL1s 1/3 3 x 320 000 3 x 300 000
Canon XL2 1/3 3 x 800 000 3 x 410 000 (*)
Canon XM2 1/4 3 x 470 000 3 x 440 000
JVC GY-HD100/101 (HDV) 1/3 3 x 1 110 000 3 x 1 100 000 ?
Panasonic NV-GS400 1/4,7 3 x 1 070 000 3 x 690 000 (**)
Panasonic AG-DVX100A 1/3 3 x 470 000 3 x 380 000
Sony DCR-VX 2100 1/3 3 x 450 000 3 x 400 000
Sony HDR-FX1/Z1 (HDV) 1/3 3 x 1 120 000 3 x 1 036 800
Sony HDR-HC1 (HDV) 1/3 (CMOS) 1 x 2 970 000 1 x 1 983 000 (***)
Sony HDR-HC3 (HDV) 1/3 (CMOS) 1 x 2 103 000 1 x 1 076 000 (***)
(*) 410 000 en mode 4:3, 550 000 en mode 16:9. (**) 690 000 en mode vidéo, 990 000 en mode Photo. (***) en mode 16:9.


(Sony HDR-HC3)

Objectif

Sony HDR-HC3 objectif Sony HDR-HC3 objectif

L'objectif du HDR-HC3, de fabrication Carl Zeiss Vario-Sonnar T, est sensiblement le même que sur le HC1, à savoir un x10 (5.1-51 mm) ouvrant à f/1.8 (Grand-angle) et 2.9 (Télé). Le traitement multicouches offre une absence de reflets parasites, une diminution du Flare et une augmentation du contraste, d'après la documentation Sony.


La focale grand-angle obtenue en Photo 4:3 est la meilleure : 37-370 mm. Mais c'est un peu l'arbre qui cache la forêt, sachant que le mode vidéo 4:3 en grand-angle culmine à plus de 50 mm ! Heureusement, on trouvera un compromis en HDV (donc en 16:9) avec une focale minimale de 41,3 mm.


L'objectif n'est pas muni du même pare-soleil séduisant que le HC1 (il se clipait sur l'objectif et assurait du coup une protection parfaite). Il faudra s'en contenter. Consolation, l'ouverture et la fermeture automatique d'un volet protecteur à l'allumage/extinction du caméscope. L'optique Carl Zeiss est secondée bien entendu d'un stabilisateur, qui n'est "que" numérique mais se débrouille plutôt bien.



(Sony HDR-HC3)

Viseur, écran

Sony HDR-HC3 écran Sony HDR-HC3 viseur

L'écran tactile de 2,7" (6,9 cm) du HDR-HC3 est de même taille que celui du HC1 et reste bien sûr au format 16:9, comme sur les mégapixels et trimégapixels Sony qui suivent tous ce mouvement. Il totalise 211000 pixels, il fait donc mieux que le HC1 (123000) ! Il en résulte un meilleur confort de vision. Par fort ensoleillement, l'écran conserve ses limites de contraste malgré son caractère hybride, théoriquement lisible en pleine lumière. Le traitement antireflet fait lui aussi ce qu'il peut, tout comme les différents réglages comme celui de la luminosité de l'écran (pourquoi le dissimuler au fin fond du Menu, c'est essentiel !). Satisfaction, l'écran permet par ailleurs une visualisation de côté, ce qui n'est pas le cas pour tous les caméscopes.


En mode 4:3 (DV donc), l'écran affiche en transparence le cadre 16:9, c'est-à-dire les bords gauche et droit de l'image, ce qui peut être un tantinet trompeur, mais offre en même temps une visualisation plus large, ce qui peut permettre à l'utilisateur de se raviser et de passer en 16:9.


A noter aussi : la diagonale d'écran en mode 4:3 est plus petite que sur un camescope doté d'un écran de 6,3 cm.


Venant le compléter, le viseur couleur, muni d'un moniteur interne lui aussi en 16:9, ne s'étire pas ni ne se relève (contrairement au HC1 sur ce point). Le fait que le viseur ne s'étire pas peut poser d'éventuels petits soucis lors de l'ajout d'une batterie un peu volumineuse. Le fait qu'il ne se relève pas peut générer quelques contorsions, par exemple si le caméscope est au ras du sol. Le viseur a globalement été (un peu) minoré, sa résolution est d'ailleurs moindre que sur le HC1 (123 000 au lieu de 252000 pixels). Mais on apprécie qu'il soit présent, rappelons que c'est un élément in-dis-pen-sa-ble d'un camescope par fort ensoleillement, éblouissement, et il offre une moindre consommation que l'écran.


Le HDR-HC1 profite logiquement des avancées du reste de la gamme 2005. Ainsi, l'écran comporte un report de la commande de zoom (fixe) et le start/stop, facilitant la tenue de l'appareil. Ouvert, l'écran ne laisse apparaître que peu de boutons hormis l'emplacement de la carte mémoire et celui de la prise USB. Les quelques boutons présents sont astucieusement situés au-dessus du bord supérieur de l'écran, une fois celui-ci fermé.



(Sony HDR-HC3)

Batterie, éjection

Sony HDR-HC3 batterie Sony HDR-HC3 trappe

Avec la batterie d'origine (NP-FP60), l'autonomie est de 50 à 55' réelles en HDV, 55' à 60' en DV. C'est un peu mieux qu'avec le HC1 en raison d'une consommation moindre. Vous pouvez acquérir une batterie supplémentaire. comme la NP-FP70, NP-FP71 ou surtout la NP-FP90, d'une durée de 130 à 140 min. réelles en HDV (135 à 145 en DV) mais qui coûte près de 150€ (voir éventuellement les batteries génériques).


Le temps de charge est de 135 minutes. Comme sur tous les modèles Sony, on peut visualiser le temps d'autonomie restant ou de charge en cours.


Même sur ce modèle pour amateur averti, le chargeur est intégré, il monopolise donc l'appareil durant la charge. Mais c'est le cas de 95% des modèles...


Il faut environ 12 secondes pour charger la K7, ce qui n'est ni exceptionnel ni mauvais. Pour passer de l'arrêt à l'enregistrement, 6 secondes sont requises (hors démarrage effectif en HDV) : c'est correct mais insuffisant, surtout en HDV où l'enregistrement n'est pas toujours immédiat. La mise en route s'avère en effet plus longue au début de chaque nouvel phase d'enregistrement, si le camescope a besoin d'être initialisé dans son mode HDV. Ce "défaut" n'existe pas en DV.


Le bobinage nécessite 2'40''. Contrairement à celle du HC1, la K7 du Sony HDR-HC3 s'éjecte enfin par le haut. Bien vu. Il en résulte une absence de gêne lorsqu'on changer de cassette alors qu'on filme sur trépied)


 



(Sony HDR-HC3)

Micro, audio

Sony HDR-HC3 micro Sony HDR-HC3 micro-zoom externe

Le micro stéréo du HDR-HC3 est constitué d'une seule cellule stéréo (au lieu de 2 séparées sur le HC1). Tout comme les autres HDV, le HC3 enregistre en MPEG-1 Audio Layer, système qui a été préféré au PCM 16 bits du DV. Le MPEG-1 est uniquement en 16 bits, 48 KhZ (donc si on filme en HDV, pas de 12 bits). A noter l'absence de tout filtre coupe-vent, sans doute jugé inefficace et dommageable pour la qualité du son.


Le son est plutôt bien restitué dans les graves et les aigus, les voix sont bien audibles avec un certain relief sonore. Le camescope ne capte quasiment aucun bruit de fonctionnement de la section Magnétoscope, c'est vraiment très agréable. Même le mécanisme du zoom produit un bruit assez peu prononcé à sa vitesse la plus rapide. C'est un point qui faisait débat pour notre part avec Sony pour le HC1.


Vous pouvez vérifier la présence ou non de bruits de fonctionnement ici : .


En contrepartie, pas de réglage manuel du son, présent sur le HC1. Dommage. Bien sûr, on ne dispose pas davantage de prise XLR à la différence du modèle pro A1E.


Plus grave, pas de prise micro mini-jack permettant de connecter un micro externe non-Sony. La seule solution obligée devient la griffe porte-accessoires, dont l'ergot est spécifique à Sony. Malin mais pénalisant pour l'utilisateur qui a déjà un micro non-Sony. Il reste la solution d'utiliser la griffe auto-alimentée, rendant autonome un modèle comme le micro-zoom Sony ECM-HGZ1 (notre photo, à droite). On peut aussi exploiter un micro 5.1.


Pas davantage de prise casque. Il faudra qu'on nous explique comment on contrôle le son du micro-zoom (d'autant qu'il coupe le micro intégré) sans la moindre possibilité d'écoute au casque. Pour continuer sur ces mauvaises notes, le haut-parleur intégré est passable, aussi moyen en qualité qu'en intensité (même en augmentant le volume à fond).


Les experts doivent aussi savoir qu'il est bien sûr impossible de moduler le son depuis la prise HDV/DV.


Bon point, le micro a peu de risque d'être obstrué par la main de l'opérateur, étant donné la prise en main du caméscope.


En conclusion, le HC3 fait peu de bruit mais le son est plutôt le parent pauvre de ce caméscope qui n'a même pas le minimum syndical. Si ça peut vous consoler, le Panasonic NV-GS500, qui succède pourtant au célèbre GS400, n'a pas davantage de prise casque ! Effet de mode ?



(Sony HDR-HC3)

Zoom et focales

Sony HDR-HC3 zoom Sonny HDR-HC3 zoom

Deux vues, la première en grand-angle, la seconde au maximum du zoom optique (x10). Le zoom optique étant un peu limité dans cette situation spécifique, nous avons basculé sur le zoom numérique (justifié ici uniquement par la nature de l'événement) qui existe en 2 paliers : zoom x20 puis x80 (avec une instabilité très précaire).


La qualité de l'image HDV est ici complètement gommée à la fois par les mauvaises conditions météo, la position de contrejour et la perte de qualité énorme due à l'utilisation du zoom numérique.


Le passage en continu de la plage optique à la plage numérique peut provoquer un léger heurt.


ny HDR-HC3 zoom ny HDR-HC3 zoom

Le zoom du HDR-HC3 est disposé à la fois classiquement sur le côté droit en haut et un report de commande est accessible depuis l'écran, Ce "zoom-écran" est de vitesse constante, sans réglage possible. Dans les deux cas, les doigts de l'opérateur tombent naturellement dessus.


La bascule du zoom fait moins plastique que sur les modèles de la série DCR-HC (et ne génère aucun "toc") mais il y a tout de même à redire. L'intégralité des focales est balayée très rapidement en 1,1 secondes environ à la vitesse la plus rapide et 9,1 secondes seulement à la plus lente. Autrement dit, le zoom du HDR-HC3 ne dispose pas d'une vitesse très lente comme sur un Panasonic GS400/500 par exemple, au même niveau de prix. Attention également aux à-coups, toutefois maîtrisables.


Le zoom-écran correspond à la vitesse (fixe) la plus lente et balaie l'ensemble des focales en 9 secondes environ.


Sony HDR-HC3 zoom Sony HDR-HC3 zoom

La position grand-angle correspond à une focale de 50,5 mm (en mode 4:3) et de 41,3 mm seulement en mode 16:9. Autrement dit, si vous tournez en DV 4:3, vous manquerez de recul. Il n'y a pas de grand-angle de type Wide numérique, contrairement à ce que pourrait laisser croire le réglage du menu "Obj grand-angle" (qui concerne d'ailleurs aussi l'ajout d'un téléobjectif).


En revanche, on peut adjoindre le grand-angle x0,7 Sony HG0737Y, d'un poids conséquent, qui fait malheureusement"piquer" le camescope vers l'avant. Autre solution, très économe, les fameux kits Kenko (ou Cokin), composés d'un grand-angle X0,5 et d'un télé X2 qui ont l'avantage d'un prix défiant toute concurrence.


Il existe aussi une position Télé-Macro, toujours très utile pour faire le point sur un objet rapproché, saisi au télé.



(Sony HDR-HC3)

Automatismes et réglages

Sony HDR-HC3 réglages
Sony HDR-HC3 réglages

Les automatismes du HC3 sont globalement fiables même si l'on prend en défaut assez facilement l'Autofocus. De même, la balance des blancs peut mettre quelques secondes à réagir lors de changements d'éclairage sensibles comme c'est le cas lorsqu'un ciel nuageux amène des différences de luminosité tranchée. Enfin, l'expo n'est pas infaillible. On peut donc avoir besoin de recourir aux réglages manuels.


Le HDR-HC3 est dépourvu de bague Focus/Zoom, contrairement à son grand frère HC1. Les réglages s'opèrent à partir d'une molette "Cam Control" à laquelle on peut choisir d'assigner depuis le Menu l'un des 4 réglages suivants : mise au point, exposition, réglage EA (Expo auto) ou Réglage WB (balance des blancs). Alternativement, la touche Manual permet de passer du manuel à un retour à l'automatisme. C'est évidemment un peu moins pratique, même si on préfère ce dispositif à rien du tout. On notera tout de même une gêne relative à utiliser cette molette Cam Control, selon l'inclinaison de l'écran, la main devant se glisser derrière l'écran pour accéder aux boutons.


A noter deux absences remarquées : pas de réglage de vitesse lente ni même rapide d'obturation et pas d'assistance à la MAP de type Expand Focus (*).


(*) mode manuel de mise au point présent sur le HC1, permettant de faire le point en quadruplant la taille de l'image. Le réglage en est facilité.


 


Sony HDR-HC3 balance


Sony HDR-HC3 couleurs
     

4 positions de balance des blancs possible comme à l'accoutumée. Et même, si on le désire, une fonction dédiée au réglage couleurs de la balance des blancs (vers l'orangé ou vers le bleuté) ainsi qu'une option éventuellement utile de calibrage couleur général.


Sony HDR-HC3 easy Sony HDR-HC3 mise au point
Le mode Easy, présent sur l'ensemble de la gamme Sony, permet d'inhiber certaines fonctions non indispensables.
 

Ce cadre (le fameux Spotfocus) sert à la mise au point car il permet à l'utilisateur d'indiquer tactilement la zone de mise au point de son choix en standby ou en cours de prise de vues.


Sony HDR-HC3 EA Programmes Sony HDR-HC3 réglages
6 Programmes d'exposition automatique sont disponibles : Auto, Proj, Portrait, Plage et Ski, Crépuscule, Paysage. La touche Contrejour (Backlight) sur le flanc du HC3, n'a pas été oubliée. L'exposition peut être secondée du fameux Spotmètre avec l'aide visuelle d'un Zébra ("Ray Diag."). On dispose même d'un paramétrage de l'exposition Auto, pour incrémenter ou décrémenter l'expo d'une ou plusieurs valeurs de diaph. Présent aussi, un Histogramme qui peut s'avérer utile pour un meilleur contrôle de l'expo.

Et aussi comme toujours chez Sony, le HC3 dispose d'un certain nombre de fondus, effets numériques et effets spéciaux dont nous doutons toutefois de l'usage réel. Nous aurions préféré une vraie prise micro et une sortie casque ! A noter aussi, un réglage possible de la Netteté de l'image à l'enregistrement et une position Télé-Macro. Comme en pro, on peut aussi personnaliser ses paramètres, parmi 28 options possibles (par position du commutateur).



(Sony HDR-HC3)

Ralenti

Sony HDR-HC3 Ralenti


Sony HDR-HC3 Ralenti

Comme sur le Sony DCR-DVD505, le HDR-HC3 autorise l'enregistrement d'un Ralenti, accessible depuis le menu. Ce ralenti est très fluide, très pro, il capture 100 images à la fois par seconde au lieu de 25. Si vous souhaitez réaliser des travellings tout en coulés, c'est assez spectaculaire... On applaudit des deux mains. Mais le Ralenti accuse quelques failles, le rendant moins séduisant qu'il n'y paraît. D'abord, il enregistre des tranches très courtes de 3 secondes de prises de vues à la fois. La vitesse étant divisée par 4 pour obtenir le Ralenti, on obtient au maximum 12 secondes de lecture possible au Ralenti. Il n'est pas sûr que cela permette de décomposer des mouvements entiers, but de l'opération. Par ailleurs, le procédé dégrade l'image de façon non négligeable, même en HDV. A noter qu'aucun son n'est enregistré durant le Ralenti.


Côté technique, ce Ralenti se réalise à partir des 3 dernières secondes enregistrées ("Avant") ou des 3 secondes à venir ("Après"). C'est à l'utilisateur de choisir. Une mémoire tampon se met en action, laps de temps durant lequel le camescope n'est pas disponible.



(Sony HDR-HC3)

Mode et qualité Photo

Sony HDR-HC3 carte

Sony HDR-HC3 résolution


Les résolutions photo atteignent 2304 x 1728 pixels en 4:3, soit l'équivalent d'un capteur 4 millions de pixels. Pourtant le HDR-HC3 n'est "que" bimégapixel. Explication : Sony a intégré un processeur d’amélioration d’image, proche de celui des Panasonic GS400/GS500. Le HC3 sait aussi exceller en 16:9 en 3 millions de pixels puisque le mode Photo est disponible à ce format en 2304 x 1296 pixels.


Originalité supplémentaire qu'on retrouve désormais sur d'autres modèles Sony (notamment les nouveaux caméscopes au format AVCHD), la capacité de capturer des vues fixes de haute qualité (en 2,3 Mp en HDV, soit 2016x1134 pixels ou DV 16:9) pendant l'enregistrement vidéo, grâce à une mémoire tampon qui stocke momentanément les photos. C'est le mode Dual Record. Ce mode est aussi disponible en 4:3 dans une résolution moindre (1,7 Mp). Au début, vous serez un peu surpris, il faut attendre de stopper l'enregistrement vidéo pour que la vue fixe soit transférée dans le Memory Stick.


A signaler que l'angle de champ s'élargit très sensiblement avec le mode Photo : en 4:3, il atteint 37 mm. En 16:9 : 40,4 mm (contre 50,5 mm et 41,3 mm en vidéo 16:9 et 4:3).


Sur une carte que vous devrez acheter (car non fournie), en 2304x1728, on peut stocker entre 230 et 550 vues selon le mode choisi (Haute ou Standard) sur une carte 512 Mo.


Sony HDR-HC3 flash   Sony HDR-HC3 flash
Le Flash, très discrètement encastré sur la partie supérieure de l'objectif ("Pop-up flash"), s'avère judicieusement placé. Sa portée est classique : de 30 cm à 2,5 mètres. Il peut fonctionner selon 3 puissances et possède un anti yeux-rouges.

En appuyant séquentiellement sur le bouton Flash, on modifie le mode du Flash : Flash forcé, anti yeux-rouges, pas de Flash, etc.


Un intervallomètre est également prévu (toutes les 1 minute, 5 ou 10 minutes) et la fonction Pictbridge, évitant d'utiliser un ordinateur pour imprimer ses photos (imprimante à cette norme nécessaire).


On peut aussi transférer les images de la carte vers la bande au prix d'une perte de résolution.


Pas de mode Rafale ni mode "Web". Rappelons enfin que de nombreuses fonctions standard du camescope sont bien entendu disponibles avec le mode Photo.


Sony HDR-HC3 mode photo Sony HDR-HC3 mode photo
4 vues du Sony HC3 en 2304 x 1728 pixels
Sony HDR-HC3 mode photo Sony HDR-HC3 mode photo
Sony HDR-HC3 mode photo Sony HDR-HC3 mode photo
2 vues en 16:9 en 2304 x 1296 pixels
Sony HDR-HC3 mode photo Sony HDR-HC3 mode photo
2 vues comparatives en 4:3 (4 Mp) et 16:9 (3 Mp).

Comme on le discerne sur l'ensemble de ces images réalisées en mode Auto, sans rivaliser avec un APN, les détails sont assez remarquablement restitués avec le mode Photo du Sony HC3 qui bénéfice entre autres choses, du mode Progressif ainsi que d'un processeur d'amélioration d'image (*).


(*) Selon Sony, cette puce propriétaire applique de nouveaux algorithmes au signal 2 mégapixels en sortie du capteur CMOS ClearVid.


Sony HDR-HC3 dual record

Vue fixe ci-contre réalisée grâce à la fonction Dual Record, lors d'un enregistrement vidéo en HDV.



(Sony HDR-HC3)

Sensibilité, Nightshot

Sony HDR-HC3 sensibilité Sony HDR-HC3 sensibilité

Côté sensibilité, on retrouve le péché mignon du HC1 qui affecte de nouveau le HDR-HC3, à savoir une sensibilité assez limitée, avec une perte colorimétrique et des noirs vite bouchés. Malgré une différence théorique sur le papier - le HC3 est annoncé pour 5 lux au lieu de 7 lux pour le HC1 et 0 lux en mode Nightshot sans compter l'apport du capteur ClearVid - nous n'avons pas noté de différence entre HC1 et HC3 (qu'on peut vérifier dans notre comparatif vidéo). Il faudra donc gérer les prises de vues intimistes avec circonspection. En fait ce sont les couleurs qui pâtissent le plus de la sensibilité très moyenne du HC3. Consolation, cette sensibilité dépasse celle de l'ex-PC1000 (1/6 de pouce, 3 capteurs CMOS). Par ailleurs, l'image du HC3 est moyennement lumineuse mais fourmille très peu. Surtout, le caméscope est insensible au Smear, comme le HC1, apanage de tous les modèles CMOS.


Attention aussi à votre écran qui, s'il est laissé en réglage standard, a tendance à éclaircir l'image davantage qu'elle ne le sera, une fois enregistrée.


Sony HDR-HC3 sensibilité

Avec Nightshot, si l'on accepte la tonalité verdâtre, l'apport en luminosité est certain comme en atteste ce résultat obtenu avec une lampe de 40 watts... On dispose aussi du mode SuperNightshot exploitant des vitesses lentes d'obturation tout comme le Color Slow Shutter qui, lui, conserve les couleurs.



(Sony HDR-HC3)

Connectique

Sony HDR-HC3 connectique Sony HDR-HC3 connectique
Sony HDR-HC3 connectique
Une impressionnante panoplie de prises s'aligne sur toutes les faces du camescope, sous des clapets en plastique (et non en dur comme sur le HC1) ou derrière l'écran. On trouve à la fois :
  • une prise composite (Cinch jaune, rouge, blanc),
  • une USB,
  • une prise Lanc (*),
  • un connecteur iLink (improprement nommé HDV/DV),
  • une mini-prise Component vidéo In (YUV) destinée à relier un afficheur HD ou à établir une connexion analogique. Le HC3 est fourni avec le câble composantes correspondant (vert, bleu, rouge).
  • enfin, une sortie HDMI, la nouvelle Peritel numérique, pourtant refusée à son grand frère. Pas mal. Cette prise permet de délivrer un signal haute définition en natif à l'aide d'un câble unique.

Attention, le connecteur externe Y/C physique fait défaut au même titre que le câble ad hoc. Cependant, la liaison Y/C reste possible moyennant un câble optionnel correspondant. Pour rappel, pas davantage de câble DV (un peu fort sur un caméscope de ce prix).


La prise DV est In/out comme sur le HC1 mais pas l'analogique. Vous ne pourrez donc pas convertir vos anciens rushes analogiques en numérique ni utiliser le mode "Pass Through".


Pour finir, une évidence : pas de prise XLR qui ne fait pas partie du cahier des charges des modèles grand-public.

(*) Utile par exemple pour piloter les commandes depuis un caisson sous-marin. Sony propose à son catalogue un caisson sous la référence SPK-HCB Sports Pack. Profondeur : 5 mètres. Prix : un peu moins de 250 euros.


Sony HDR-HC3 connectique Sony HDR-HC3 connectique
 

Le signal peut, au choix, être acheminé en HDV ou DV. En sortie DV ou par la prise Composantes pour visualiser l'image, le réglage 16:9 ou 4:3 n'a aucune incidence. Mais il en a une par la prise vidéo composite.


Les gros regrets : pas de prises micro mini-jack (seul est possible l'ajout d'un micro Sony sur la griffe porte-accessoires), et pas de prise casque (contradictoire avec la possibilité d'ajouter un micro sur la griffe), alors que le fabricant sait pertinemment que ça ne lui coûte rien à fabriquer. Cette privation est stupide si elle vise uniquement à inciter l'utilisateur à acquérir le modèle au-dessus. Il ne mettra jamais 300€ de plus pour une simple entrée mini-Jack !


 



(Sony HDR-HC3)

Montage et conversion i-Link

Sony HDR-HC3

Pour bénéficier du HDV natif, il faut monter dans ce format. Les fabricants font tous désormais le pas.


La haute déf est très gourmande, l'image HDV étant 5 fois plus grande : 1080 x 1920 en HDV (poids : 2 Mo) contre 720 x 576 en SD (poids : 400 Ko) ! Pour traiter du HDV au montage, un biprocesseur est recommandé et au moins 1 Go de Ram. Le but, pouvoir capturer et monter en temps réel. A défaut, galère assurée, sur PC comme sur Mac !


Si vous n'avez pas de solution de montage musclée ou si vous préférez monter en DV, la solution : down-convertir. Ce vilain mot signifie qu'on peut tourner en HDV pour obtenir des rushes de qualité puis qu'on monte en DV pour rester dans sa configuration habituelle, moins exigeante en espace disque et processeur.


Pour convertir un signal de HDV en DV, il faut aller dans le menu "i.Link Conversion", puis se positionner sur "Act. HDVDV" (ou "On HDV DV" en anglais). Si vous ne souhaitez pas downconvertir en DV, validez Off.



Sony HDR-HC3

Le camescope lecteur devra être lancé manuellement la plupart du temps. Sur certains logiciels, il faut configurer la capture en conséquence pour que l'image issue du camescope s'affiche dans la fenêtre de capture. Par exemple : "DV Pal convertisseur DV".


La qualité obtenue en downconversion HDV-DV est au moins aussi bonne que d'enregistrer en DV direct. C'est déjà ce que de nombreux observateurs avaient constaté avec les modèles FX1 et HVR-Z1.


Il faut noter à quel point la conversion iLink peut s'avérer rebelle lorsque le logiciel refuse de reconnaître le mode Conversion par exemple. Il faut notamment bien penser à brancher-débrancher le câble iLink dès lors qu'on change de mode (du mode Conversion On à Off par exemple).


L'export fonctionne via la prise DV puisque celle-ci est In/out. Pour enregistrer en DV par exemple, il faudra se placer en mode Play puis solliciter "Enreg" à la 2e page du menu (!) puis lancer le HC3 en manuel grâce aux 2 fonctions "Pause Enr". puis "Lanc. Enr" (*).


(*) qui signifie Lancer Enregistrement et non un quelconque rapport avec la prise Lanc, Sony aurait pu conserver le terme originel "Rec Start", plus explicite !)



Sony HDR-HC3

A noter que le camescope HDR-HC3 n'est fourni avec aucun logiciel de capture ou de montage. Mais la cible à laquelle s'adresse ce modèle s'en passera sans doute aisément ! Signalons aussi pour la forme la fonction de Gravure sur DVD qui fonctionne avec un Vaio... Sony.


(Sony HDR-HC3)

Diffusion

Sony HDR-HC3



Sony HDR-HC3

Fujitsu LPF-D711


Ci-contre, Fujitsu LPF-D711 en affichage natif 1920x1080 pixels. Compatible 1080p, 1080i, 720p.


Le format HDV trouve sa pleine justification sur des écrans plats répondant à la norme HD Ready, en vigueur depuis début 2005. Ces TV sont encore chères mais tous les fabricants s'y mettent en coeur. Rien que chez Sony, 83 (!) modèles de TV étaient compatibles dès le mois de juin 2005 (*) !

Autre choix possible, celui des vidéoprojecteurs. Les dalles HD en natif restent chères et les pleines résolutions en HD de modèles tri-LCD en 1920x1080i, encore rares. On pourra consulter un excellent site à ce sujet, www.projectorcentral.com (en anglais), offrant une comparaison possible de très nombreux vidéoprojecteurs.


Pour être complet, il faut considérer aussi l'avenir du support DVD en haute définition. La haute définition sur DVD est pour l'instant au cœur de la guerre que se mènent les partisans de deux normes : Le Blu-Ray et le HD-DVD. Cette guerre devrait définitivement s'éclaircir cette année 2006.


(*) source Sony



(Sony HDR-HC3)

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