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Test iMovie 10

iMovie change de peau

 

14 novembre 2013 par Thierry Philippon

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imovie 10

IMovie10 est une mise à jour majeure... gratuite. C'est une nouvelle psychologiquement importante à l'heure où toute mise à jour mineure se paie comptant (ou pas content !). La nouvelle version se nomme iMovie 10, bien que la précédente mouture faisait partie de la suite iLife 11 et portait l'extension 9.0 (sic). La dernière ancienne version est la 9.0.9. Lors de l’installation d’iMovie 10, cette version 9.0.9 demeure d'ailleurs dans le dossier Applications, afin de laisser le choix à l'utilisateur de tester iMovie 10, voire de laisser les deux versions cohabiter.


iMovie 10 implique obligatoirement d'installer Mavericks, la version 10.9 d'OSX, c'est donc un changement concomitant mais qui se passe bien la plupart du temps. Prévoyez une bonne marge de temps car l'ensemble des téléchargements / installations sont assez chronophages. Mavericks pèse 5 Go et iMovie concède près de 2 Go. Mavericks implique aussi d'avoir un Mac compatible ou éligible. En général, tous les Mac sortis depuis 2009 sont dans ce cas. Certains Mac de 2008 et 2007 sont également compatibles. Vérifiez ce point sur le site Apple. Mais iMovie 10 ne fonctionne pas sans OpenCL.


Ce qui frappe d'emblée quand on découvre le nouvel iMovie, c'est l'interface, plus dépouillée (plus spartiate diront certains), à tel point qu’on a l’impression qu’il n’y a pas beaucoup d’outils pour monter ! En fait, tout est un peu caché. On est loin des fonctionnalités touffues et multiples de certains logiciels de montage sous Windows, même si ça revient au même in fine. Il y a beaucoup de changements, en droite ligne de FCPX au niveau du look mais aussi des fonctionnalités pures comme le grand principe de la Magnetic Line.


Côté plus, iMovie bénéficie donc de nombreuses fonctionnalités directement héritées du grand frère FCPX et non des moindres. Mais côté moins, pour se différencier de ce même grand frère, on sent que certaines possibilités d'iMovie ont été "bridées". Nous y revenons dans le chapitre suivant. Passons au test des différences et des améliorations, mais aussi des disparitions.


Imovie 10

> LIRE LA SUITE : Ce qui ne change pas sur iMovie 10

Ce qui ne change pas sur iMovie 10

imovie 10 mise à jour
Bien qu'il s'agisse d'une MAJ majeure d'iMovie, certaines logiques d'iMovie ne changent pas. Il serait donc faux de croire qu'iMovie 10 nécessite un réapprentissage complet (ce qui a été le cas pour le passage de FCP à FCPX par exemple), il s'agit plutôt d'une réadaptation. Et pour ceux qui pratiquent déjà FCPX, c'est encore plus simple car le lien de parenté est assez proche. Voici ce qui ne change pas entre iMovie "ancien" et "nouveau" :
imovie 10

-On retrouve schématiquement des événements, des projets, une "time-line" (très différente, nous y reviendrons), une liaison directe avec iTunes et GarageBand, et une grande fenêtre de visualisation. Cette dernière est agrandissable ou réductible très facilement (saisir la poignée).


-On peut toujours piocher des fichiers à partir de plusieurs événements pour un même projet, un point important du précédent iMovie qui se trouve donc conservé. Attention, certes le principe des Projets et Evénements a été conservé mais elle diffère dans sa présentation (voir plus loin).


-Les plans placés dans un projet ne sont jamais détruits une fois élagués (coupés), ils restent entiers. On retrouve l’éditeur de précision et l’élagueur de plans. On dispose toujours du Trim, permettant d’élaguer les plans. Le principe de rendu automatique ne change pas.


imovie 10 effets

-Transitions, effets visuels, effets sonores, musiques et titrages sont au Menu, ils sont même un peu plus simple à utiliser. Ils sont situés dans une section nommée "Contenu de la Bibliothèque", en bas à gauche.


-La terminologie est déroutante car "Contenu" me fait plutôt penser à des "medias" (les fichiers) et comme les Projets et les Evénements sont eux aussi regroupés dans une section nommée "Bibliothèques", on nage en pleine confusion, au moins sémantique. D'ailleurs le précédent iMovie n'utilisait pas ce terme de Contenu de Bibliothèque pour désigner les effets, transitions et autres titres. Il faudra s’habituer, retenez qu'une bibliothèque, c'est là où l'on range des "éléments", quels qu'ils soient.


-Ralentis, accélérés et lecture inverse sont conservés même s’ils se présentent différemment. Ils se sont plutôt simplifiés car ils étaient un peu complexes à gérer avec le précédent iMovie. On peut aussi stabiliser un plan et même corriger l’obturateur roulant des DSLR.


-Réglages de la luminosité, contraste, couleurs, et saturation sont réglables depuis le bouton Ajuster en haut à droite. Facile, simple, rien à redire, sinon que c'est basique.


imovie 10
On peut toujours placer un commentaire et régler finement l'audio ou travailler la voix : tonalité de la voix, amplificateur de basses ou d'aigus, ajustements de la musique, égaliseur.
imovie10 bande-annonce

-On retrouve les fameuses bandes-annonces enrichies de nouveaux thèmes tonitruants (le thème « conte du côté obscur » est un régal…) et la possibilité d'ajouter des photos désormais. Pour le détail de fonctionnement des bandes-annonces, voir notre longue description sur iMovie 11). A noter que certains onglets ont toujours des francisations bien étranges, comme celui de Contour pour désigner... le générique (!).


Passons maintenant aux nouveautés marquantes d'iMovie 10.


 


(Test iMovie 10)

Les nouveautés d'iMovie 10

imovie 10_titrage Imovie 10 transitions

IMovie 10 restant une mise à jour majeure, on observe des changements radicaux. Ce qui frappe les connaisseurs en un éclair, c'est l'analogie objective avec FCPX. On voit ci-dessus les bibliothèques de titrage et de transitions respectives de FCPX (à gauche) et d'iMovie 10 (à droite). La ressemblance est frappante ! Et ce n'est qu'un des exemples.


Seule différence par rapport à FCPX, les transitions sont paradoxalement en moins grand nombre. On ne s'en plaindra pas.


imovie 10 time-line
On récupère surtout - une aubaine pour un logiciel gratuit ! - la technologie inégalée de la Magnetic Timeline de FCPX et toute la logique de construction des plans. Pour rappel, le principe est qu'on conserve le synchronisme des plans même si l’on opère des déplacements, ou des raccourcissements / étirements de plans, sachant que les clips bénéficient d'une « anti-collision  » : un clip n'empiète jamais sur un autre clip adjacent même si on modifie sa durée, son point d'entrée, ou de sortie. Je vous assure que c'est un apport crucial car pour connaître pas mal de logiciels du marché, aucun logiciel - même sous Windows - ne va aussi loin pour faciliter l'édition d'un montage. FCPX avait jalousement inauguré cet dispositif, iMovie est désormais le second bénéficiaire.
imovie 10 insertion

De même, la gestion des plans sur la "time-line" est basée - comme sur FCPX - sur le principe d'un mode Insertion et de 3 modes de Remplacements. Le précédent iMovie pouvait toutefois également Insérer et Remplacer. Le vrai souci du nouvel iMovie est la fréquence des plantages, j'ai constaté plusieurs "roue de la mort" en mode "Insérer" mais Apple travaillerait déjà sur une mise à jour pour résoudre ces difficultés.


Imovie 10
La gestion de l'audio est grandement facilitée par rapport aux précédentes versions d'iMovie. Là encore, on sent l'inspiration de FCPX, c'est le même système ! A savoir touche Option sur la section audio et on ajoute un point-clé audio très facilement. Avec 3 points-clés, on peut moduler le son comme on veut. Rapide, pratique, efficace.
importation imovie 10
De son côté, l’importation apporte des "plus" spectaculaires et un petit moins. D'abord l'interface d'importation est calquée sur celle de FCPX, elle a fait ses preuves depuis 2 ans, un élément plutôt rassurant. La fenêtre d'importation s'affiche automatiquement lors de la connexion d'un camescope / APN ou manuellement, via le bouton direct Importer (ou Fichier / Importer des données). On peut ainsi importer depuis un camescope, un APN ou un dossier d'un disque dur (interne ou externe).
Imovie 10 capture

Autre différence flagrante, comme on le voit sur ces 2 images comparatives (à gauche, l'ancien iMovie, à droite iMovie 10), on a tenté d'importer les mêmes fichiers. A gauche, avec l'ancien iMovie, les fichiers en 1080/50p sont grisé. Alors qu'à droite, ils s'affichent sans problème.


Mais la différence la plus significative selon moi avec l'ancien iMovie est la copie des rushes sans aucune conversion ProRes (ou anciennement AIS). Plusieurs avantages indéniables : un gain d'espace disque considérable puisque lors de la conversion automatique, le poids des fichiers était fréquemment multiplié x5 ou x8 ! Et un gain de temps car la conversion prenait un temps fou. Ajoutez la qualité qui reste identique. Inconvénient du système et non des moindres : la gestion des fichiers bruts va nécessiter des Mac plutôt costauds ! Sur ce point, on note une nette différence avec FCPX qui permet d'avoir le choix entre 3 solutions : la copie brute des rushes, la copie optimisée (en ProRes 422) ou la conversion en fichiers Proxy.


Du côté du petit moins, lorsqu'on importe des rushes depuis un camescope et que la fenêtre d'importation apparaît, on ne dispose pas de mode Liste, contrairement à FCPX. Du coup, on ne peut pas importer facilement une sélection de fichiers. On ne peut que sélectionner des vignettes adjacentes en maintenant la touche Alt + Pomme enfoncée, ce qui n'est pas pratique du tout. La quasi totalité des logiciels sous Windows ont un système plus perfectionné et même l'ancien iMovie possédait un mode Manuel qui permettait de cocher les cases des plans à conserver. En haut à droite, on peut juste masquer les plans (déjà) importés.


imovie 09 partage

Mais le cousinage entre FCPX et iMovie 10 a ses limites. On comprend Apple. Les deux logiciels empruntent des technologies communes mais il faut bien les distinguer. En clair, ne pas porter ombrage à FCPX en "bridant" (un peu, voire beaucoup) iMovie 10. Oui pour les raccourcis clavier communs. Non pour les fonctionnalités étendues.


Le bridage le plus spectaculaire concerne l'exportation. L'export vers iDVD n'est plus disponible (ci-dessus, capture d'iMovie 9), rien de surprenant, Apple sen désintéresse depuis bien des années. Mais sous Windows, les logiciels continuent d'offrir cette possibilité, pourquoi une telle intransigeance sur Mac ? Les exports correspondent tous à des partages à base de Presets pour Vimeo, Youtube, Facebook sans aucun réglage de débit, ou de codec.


L'exportation sur fichier existe mais est minimaliste, on peut seulement jouer sur la résolution de l'export. Il existe aussi un bug mais j'ai bien peur qu'il ne s'agisse d'une limitation de taille : si on place plusieurs fréquences dans un même montage (par exemple du 50p et du 25p), le film s’exporte dans la fréquence la moins performante.


A noter que Dailymotion n'est (toujours !) pas présent, en raison de son caractère non anglophone.


Pour faire taire les mauvaises langues, Apple a amélioré le partage en H.264 / AAC qui semble assez bon. Mais quel dommage qu'il n'y ait pas d'exportation possible directe vers Compressor comme c'est le cas avec FCPX ou au moins, une exportation possible en séquence autonome (=brute), ce qui permettrait de glisser le fichier obtenu dans le logiciel de compression dans un second temps. Apple pourrait l'envisager, cela ferait vendre leur logiciel de compression proposé à 44,90€.


imovie titrage

Les autres bridages par rapport à FCPX sont multiples, on trouve ainsi :


-des titrages précalibrés. Certes on peut changer la couleur, la police ou le corps mais il semble qu'on ne puisse effectuer un déplacement du titre, hormis le classique positionnement gauche-centre-droite. C'est le signe d'une assez grosse limitation je trouve, le genre de bridage qui rend fou ! Seule raison d'espérer, la structure très proche entre iMovie et FCPX laisse envisager que des plug-ins valables pour FCPX, pourraient s'avérer compatibles avec iMovie.


-l'absence de gestion de points-clés. C'est une fonctionnalité rare sur les logiciels grand-publics. Son absence n'est pas étonnante. FCPX affirme sa supériorité sur ce point.


 


imovie 10 bibliotheques

iMovie 10, ce sont aussi des modifications de la logique de certains éléments : Projets et Evénements sont désormais regroupés dans la même colonne verticale (à gauche), contrairement à FCPX ou l'ancien iMovie où il sont situés dans deux sections bien distinctes (horizontale et verticale), ce qui permet de ne jamais les confondre. L'idée d'Apple est sans doute de tout concentrer en un même point mais c'est assez perturbant. C'est d'autant plus gênant qu'on perd - du moins dans cette colonne verticale de gauche - la précieuse segmentation par année qui s’avérait pourtant bien pratique. Du coup, on perd tous ses repères lors de la mise à jour d'iMovie 9 vers iMovie 10 ! C'est malin... On conserve toutefois les dates dans les projets mis à jour (depuis une ancienne version d'iMovie).


Imovie 10 image dans l'image
 
IMovie 10 se rattrape du côté des réglages d'incrustation vidéo : l’image dans l’image - ou deux images côte à côte sont très souples à placer, avec des enluminures bien utiles comme l'ombrage, l'opacité, le fondu, etc.
imovie 10

IMovie 10 est aussi très à l'aise dans les réglages de vitesses (Ralentis, Accélérés), d'ailleurs ils se sont plutôt simplifiés car ils étaient un peu complexes à gérer avec le précédent iMovie. On peut aussi stabiliser un plan et même corriger l’obturateur roulant des DSLR.


imovie10 cinema

Enfin iMovie Theater (traduit par "Cinema") est prévu pour fonctionner avec un compte iCloud. Les vidéos que vous envoyez dans cette section apparaissent automatiquement sur tous vos autres appareils. Pratique mais l'onglet Cinéma (aussi visible que Bibliothèque !) ne me semble pas justifié.


Un truc pour finir : si votre export vers YouTube bloque au départ parce que vous recevez un message selon lequel votre nom d'utilisateur ou mot de passe ne sont pas reconnus, tentez de mettre en nom d'utilisateur votre adresse gmail. Et vous verrez, tout s'arrangera...



(Test iMovie 10)

Conclusion

imovie 10_titrage Imovie 10 transitions

IMovie 10 restant une mise à jour majeure, on observe des changements radicaux. Ce qui frappe les connaisseurs en un éclair, c'est l'analogie objective avec FCPX. On voit ci-dessus les bibliothèques de titrage et de transitions respectives de FCPX (à gauche) et d'iMovie 10 (à droite). La ressemblance est frappante ! Et ce n'est qu'un des exemples.


Seule différence par rapport à FCPX, les transitions sont paradoxalement en moins grand nombre. On ne s'en plaindra pas.


imovie 10 time-line
On récupère surtout - une aubaine pour un logiciel gratuit ! - la technologie inégalée de la Magnetic Timeline de FCPX et toute la logique de construction des plans. Pour rappel, le principe est qu'on conserve le synchronisme des plans même si l’on opère des déplacements, ou des raccourcissements / étirements de plans, sachant que les clips bénéficient d'une « anti-collision  » : un clip n'empiète jamais sur un autre clip adjacent même si on modifie sa durée, son point d'entrée, ou de sortie. Je vous assure que c'est un apport crucial car pour connaître pas mal de logiciels du marché, aucun logiciel - même sous Windows - ne va aussi loin pour faciliter l'édition d'un montage. FCPX avait jalousement inauguré cet dispositif, iMovie est désormais le second bénéficiaire.
imovie 10 insertion

De même, la gestion des plans sur la "time-line" est basée - comme sur FCPX - sur le principe d'un mode Insertion et de 3 modes de Remplacements. Le précédent iMovie pouvait toutefois également Insérer et Remplacer. Le vrai souci du nouvel iMovie est la fréquence des plantages, j'ai constaté plusieurs "roue de la mort" en mode "Insérer" mais Apple travaillerait déjà sur une mise à jour pour résoudre ces difficultés.


Imovie 10
La gestion de l'audio est grandement facilitée par rapport aux précédentes versions d'iMovie. Là encore, on sent l'inspiration de FCPX, c'est le même système ! A savoir touche Option sur la section audio et on ajoute un point-clé audio très facilement. Avec 3 points-clés, on peut moduler le son comme on veut. Rapide, pratique, efficace.
importation imovie 10
De son côté, l’importation apporte des "plus" spectaculaires et un petit moins. D'abord l'interface d'importation est calquée sur celle de FCPX, elle a fait ses preuves depuis 2 ans, un élément plutôt rassurant. La fenêtre d'importation s'affiche automatiquement lors de la connexion d'un camescope / APN ou manuellement, via le bouton direct Importer (ou Fichier / Importer des données). On peut ainsi importer depuis un camescope, un APN ou un dossier d'un disque dur (interne ou externe).
Imovie 10 capture

Autre différence flagrante, comme on le voit sur ces 2 images comparatives (à gauche, l'ancien iMovie, à droite iMovie 10), on a tenté d'importer les mêmes fichiers. A gauche, avec l'ancien iMovie, les fichiers en 1080/50p sont grisé. Alors qu'à droite, ils s'affichent sans problème.


Mais la différence la plus significative selon moi avec l'ancien iMovie est la copie des rushes sans aucune conversion ProRes (ou anciennement AIS). Plusieurs avantages indéniables : un gain d'espace disque considérable puisque lors de la conversion automatique, le poids des fichiers était fréquemment multiplié x5 ou x8 ! Et un gain de temps car la conversion prenait un temps fou. Ajoutez la qualité qui reste identique. Inconvénient du système et non des moindres : la gestion des fichiers bruts va nécessiter des Mac plutôt costauds ! Sur ce point, on note une nette différence avec FCPX qui permet d'avoir le choix entre 3 solutions : la copie brute des rushes, la copie optimisée (en ProRes 422) ou la conversion en fichiers Proxy.


Du côté du petit moins, lorsqu'on importe des rushes depuis un camescope et que la fenêtre d'importation apparaît, on ne dispose pas de mode Liste, contrairement à FCPX. Du coup, on ne peut pas importer facilement une sélection de fichiers. On ne peut que sélectionner des vignettes adjacentes en maintenant la touche Alt + Pomme enfoncée, ce qui n'est pas pratique du tout. La quasi totalité des logiciels sous Windows ont un système plus perfectionné et même l'ancien iMovie possédait un mode Manuel qui permettait de cocher les cases des plans à conserver. En haut à droite, on peut juste masquer les plans (déjà) importés.


imovie 09 partage

Mais le cousinage entre FCPX et iMovie 10 a ses limites. On comprend Apple. Les deux logiciels empruntent des technologies communes mais il faut bien les distinguer. En clair, ne pas porter ombrage à FCPX en "bridant" (un peu, voire beaucoup) iMovie 10. Oui pour les raccourcis clavier communs. Non pour les fonctionnalités étendues.


Le bridage le plus spectaculaire concerne l'exportation. L'export vers iDVD n'est plus disponible (ci-dessus, capture d'iMovie 9), rien de surprenant, Apple sen désintéresse depuis bien des années. Mais sous Windows, les logiciels continuent d'offrir cette possibilité, pourquoi une telle intransigeance sur Mac ? Les exports correspondent tous à des partages à base de Presets pour Vimeo, Youtube, Facebook sans aucun réglage de débit, ou de codec.


L'exportation sur fichier existe mais est minimaliste, on peut seulement jouer sur la résolution de l'export. Il existe aussi un bug mais j'ai bien peur qu'il ne s'agisse d'une limitation de taille : si on place plusieurs fréquences dans un même montage (par exemple du 50p et du 25p), le film s’exporte dans la fréquence la moins performante.


A noter que Dailymotion n'est (toujours !) pas présent, en raison de son caractère non anglophone.


Pour faire taire les mauvaises langues, Apple a amélioré le partage en H.264 / AAC qui semble assez bon. Mais quel dommage qu'il n'y ait pas d'exportation possible directe vers Compressor comme c'est le cas avec FCPX ou au moins, une exportation possible en séquence autonome (=brute), ce qui permettrait de glisser le fichier obtenu dans le logiciel de compression dans un second temps. Apple pourrait l'envisager, cela ferait vendre leur logiciel de compression proposé à 44,90€.


imovie titrage

Les autres bridages par rapport à FCPX sont multiples, on trouve ainsi :


-des titrages précalibrés. Certes on peut changer la couleur, la police ou le corps mais il semble qu'on ne puisse effectuer un déplacement du titre, hormis le classique positionnement gauche-centre-droite. C'est le signe d'une assez grosse limitation je trouve, le genre de bridage qui rend fou ! Seule raison d'espérer, la structure très proche entre iMovie et FCPX laisse envisager que des plug-ins valables pour FCPX, pourraient s'avérer compatibles avec iMovie.


-l'absence de gestion de points-clés. C'est une fonctionnalité rare sur les logiciels grand-publics. Son absence n'est pas étonnante. FCPX affirme sa supériorité sur ce point.


 


imovie 10 bibliotheques

iMovie 10, ce sont aussi des modifications de la logique de certains éléments : Projets et Evénements sont désormais regroupés dans la même colonne verticale (à gauche), contrairement à FCPX ou l'ancien iMovie où il sont situés dans deux sections bien distinctes (horizontale et verticale), ce qui permet de ne jamais les confondre. L'idée d'Apple est sans doute de tout concentrer en un même point mais c'est assez perturbant. C'est d'autant plus gênant qu'on perd - du moins dans cette colonne verticale de gauche - la précieuse segmentation par année qui s’avérait pourtant bien pratique. Du coup, on perd tous ses repères lors de la mise à jour d'iMovie 9 vers iMovie 10 ! C'est malin... On conserve toutefois les dates dans les projets mis à jour (depuis une ancienne version d'iMovie).


Imovie 10 image dans l'image
 
IMovie 10 se rattrape du côté des réglages d'incrustation vidéo : l’image dans l’image - ou deux images côte à côte sont très souples à placer, avec des enluminures bien utiles comme l'ombrage, l'opacité, le fondu, etc.
imovie 10

IMovie 10 est aussi très à l'aise dans les réglages de vitesses (Ralentis, Accélérés), d'ailleurs ils se sont plutôt simplifiés car ils étaient un peu complexes à gérer avec le précédent iMovie. On peut aussi stabiliser un plan et même corriger l’obturateur roulant des DSLR.


imovie10 cinema

Enfin iMovie Theater (traduit par "Cinema") est prévu pour fonctionner avec un compte iCloud. Les vidéos que vous envoyez dans cette section apparaissent automatiquement sur tous vos autres appareils. Pratique mais l'onglet Cinéma (aussi visible que Bibliothèque !) ne me semble pas justifié.


Un truc pour finir : si votre export vers YouTube bloque au départ parce que vous recevez un message selon lequel votre nom d'utilisateur ou mot de passe ne sont pas reconnus, tentez de mettre en nom d'utilisateur votre adresse gmail. Et vous verrez, tout s'arrangera...



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