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Test Panasonic HDC-Z10000

Les amateurs de 3D sont servis

 

07 mars 2012 par Antoine Desir - Mis à jour le 08 mars 2012

 

Z10000


Panasonic veut garder sa position de leader de la 3D, en particulier dans sa course avec Sony. Après un AG-3DA1 qui s'adresse à des professionnels plutôt orientés "grand écran", Panasonic commercialise via son canal grand public un caméscope "prosumer" 3D qui semble séduisant au premier abord ! Les caméscopes 3D sont encore d'une diffusion marginale, que ce soit en grand public où Panasonic tente de démocratiser son usage avec son adaptateur 3D VW-CLT1 ou en professionnel avec sa gamme allant du Z10000 au 3DP1. Pourtant, ce type de caméscope qui n'oblige pas à coupler deux appareils 2D est promis à un bel avenir, lorsque la 3D deviendra incontournable.
Z10000

> LIRE LA SUITE : La 3D

La 3D

Le relief dans les images avait déjà fait une une tentative de percée il y a plusieurs années. Après le succès du passage à la haute définition, les fabricants ont relancé l'innovation avec la 3D, qui apporte une vraie dimension supplémentaire (dans les deux sens du terme) au monde de l'image. Le succès de la 3D au cinéma (Avatar de James Cameron en tête) a pu faire croire que l'envie des consommateurs allait suivre, mais la vague n'a pas déferlé en 3D : même les exploitants de salles et chefs-opérateurs sont partagés. Les écrans 3D se démocratisent vite car ils sont à peine plus chers que ceux en 2D. Quelques caméscopes sont proposés aux pionniers mais avec un surcoût non négligeable. Les logiciels de montage s'y mettent les uns après les autres, plus lentement vu le nombre de variantes des formats 3D.


Z10000


Mais il existe encore de nombreux freins à la diffusion massive de la 3D :


-l'obligation actuelle de porter des lunettes spéciales pour en profiter,
-quelques incompatibilités entre les systèmes 3D (images côte à côte, interlignage, double flux),
-le changement nécessaire de postes TV récents (puisque les écrans HD viennent d'arriver),
-l'absence de système standard de diffusion 3D sur le web,
-quelques ratés cinématographiques dus à un manque de maîtrise de la 3D qui ont pu donner nausées et maux de tête aux spectateurs.


Z10000
Malgré tout cela, le passage à la 3D apporte tellement de réalisme que les obstacles seront levés et les pionniers peuvent déjà profiter d'une image autrement plus complète.


(Test Panasonic HDC-Z10000)

Concept, allure générale

Le Panasonic HDC-Z10000 est un caméscope de poing professionnel, référencé comme tel dans le catalogue Panasonic Broadcast. Il est inexplicablement commercialisé par la branche grand public de Panasonic, mais il a tous les attributs d'un caméscope "prosumer" et se retrouve loin des caméscopes grand public, même en haut de gamme. Il reprend certains atouts de la gamme grand public tout en gardant les atouts d'un caméscope pro. Et ce n'est pas plus mal : l'aspect du caméscope est bien plus agréable que celui habituel chez Panasonic et les innovations sont nombreuses : écran rétractable dans la poignée, écran tactile, boutons disponibles même écran fermé. L'appareil parait moins "brut de décoffrage" que la plupart des caméscopes pro de Panasonic. En particulier le 3DA1 ressemble à un camion face au Z10000.


Z10000

Le Z10000 est assez léger, surtout pour un caméscope 3D, forcément plus lourd qu'un caméscope 2D. En effet, l'objectif et ses lentilles en verre pèse lourd sur ce type d'appareil. Et comme l'objectif est doublé pour le relief, un caméscope 3D est normalement plus lourd. De ce point de vue, le Z10000 est étonnamment maniable, avec une masse inférieure à 2 kg en ordre de marche. Panasonic a eu la bonne idée d'avancer plus que d'habitude le grip du caméscope, ce qui le rend bien équilibré et parfaitement apte au tournage sans support. C'est un vrai caméscope de poing, comme peut l'être le HMC41 ou ses concurrents compacts.


Z10000

Et pourtant, on y retrouve les caractéristiques des caméscopes professionnels :


commande de zoom à bascule, large et confortable,
vitesse de zoom variable,
vitesse de zoom réglable et fixe sur la poignée,
double déclencheur d'enregistrement,
bague de zoom,
bague de focus,
bague d'iris,
molette de réglage de la convergence,
3 boutons personnalisables,
menus complets,
compteurs personnalisables, peaking, zebra réglable,
boutons directs pour les fonctions principales,
batterie de haute capacité en standard,
2 entrées XLR avec alimentation 48V,
réglage niveaux audio par molette,
griffe standard,
viseur relevable et oeillère (pour oeil droit),
double emplacement pour carte mémoire SDHC.


Pas de filtre ND par contre, que ce soit interne ou externe, la forme oblongue de l'objectif ne permettant pas de filetage.



(Test Panasonic HDC-Z10000)

Viseur, écran

L'écran du viseur, incorporé dans un bras relevable à 90°, est suffisamment large et bien défini : il est très utilisable. En fait, il est au même niveau que les caméscopes 2D de même prix : c'est celui de la gamme AC130/AC160/HPX250. Et évitez de demander si le viseur (visible que d'un oeil) est 3D... :-))


Z10000

L'écran est satisfaisant, d'une taille standard de 3,5". A croire que les fabricants de caméscope sont bloqués à cette taille. La HD en 3D gagnerait pourtant à s'afficher en plus grand et mieux définie. Un bon point, même si cela va faire hurler les puristes des écrans propres : il est enfin tactile. Ce qui permet de supprimer le déprimant joystick habituel de Panasonic et de faciliter les réglages. Un petit stylet en caoutchouc est livré avec le caméscope pour ceux qui ne veulent pas poser leur doigt et préserver ainsi la propreté de l'écran. Rien de fantastique, cependant : l'écran est résistif et non capacitif. Pour les gestes dont vous avez l'habitude sur vos smartphones et autres tablettes, il faudra attendre encore.


Z10000

Le principal intérêt de cet écran, c'est qu'il peut afficher les deux images droite et gauche de telle sorte que le relief est reproduit, sans lunettes 3D. Voir le relief demande un placement particulier par rapport à l'écran et une certain effort optique, mais l'effet est certain et permet de bien contrôler le relief. L'étape d'après serait d'avoir un véritable écran 3D intégré avec des lunettes actives comme sur les écrans TV 3D.


Le rangement de l'écran est original, et disons le, réussi. Il se glisse dans un étui fixe sous la poignée et les prises XLR. La manoeuvre de sortie est aisée, l'écran est bien protégé et bien situé lorsqu'il est sorti.



(Test Panasonic HDC-Z10000)

Batterie

La batterie utilisée par le Z10000 est la même que pour d'autres caméscopes Panasonic professionnels. Pas de mauvais de surprise de ce côté. La capacité (environ 40 Wh) est suffisante mais il faudra en prévoir une seconde pour partir en tournage long. Contrairement aux caméscopes plus gros, celui-ci sera souvent utilisé sur batterie, du fait de son faible poids et de sa taille raisonnable.


Z10000

Le Z10000 est livré avec un chargeur externe et une alimentation externe, comme un caméscope professionnel. Pas de regroupement à l'économie : vous pouvez utilisez le caméscope alimenté par le secteur alors que le chargeur se charge de recharger (sic) la batterie amovible. Un gros défaut cependant : le connecteur de l'alimentation externe se situe à l'intérieur du logement de la batterie, ce qui ne permet pas d'avoir les deux branchés simultanément. C'est probablement voulu - il y a de la place pour le connecteur - et c'est dommage : il est parfois très pratique de pouvoir décrocher du secteur sans interrompre la prise de vue, la batterie prenant le relais. Des caméscopes grand public le font bien.


Z10000


(Test Panasonic HDC-Z10000)

Capteurs, objectifs zoom

Pour voir en relief, le Z10000 intègre deux blocs optiques appairés. Les blocs optiques en question ne sont pas totalement inconnus, puisqu'ils sont basés sur des triCMOS de 3 megapixels (Full HD) d'une taille de 1/4". Comme par hasard, c'est exactement le capteur des derniers Panasonic grand public, comme le SD900. Pour un caméscope professionnel, on considère que c'est petit. Mais c'est sûrement un compromis pour pouvoir loger deux blocs dans un seul caméscope de poing et puis cette taille de capteur a son avantage, nous y reviendrons.


La faible taille des capteurs a une conséquence directe : la sensibilité est moyenne pour un caméscope professionnel. Le traitement du bruit permet de pousser facilement le gain, mais cela n'améliore pas la qualité d'image réelle. Et pourtant, les images tournées montrent que le caméscope s'en sort bien, comme chez les petits cousins grand public comme le HC-X900. A la fin, pour obtenir une belle image propre, on en revient toujours au même point : il faudra de la lumière pour avoir de belles images 3D.


Z10000

La focale mini est équivalent à du 32 mm (angle de vue de 68°), ce qui est à mi-chemin entre le vrai grand-angle et le semi grand-angle 35 mm. En 2D, la focale mini descend même à 30 mm. Attention, pas question de mettre un convertisseur devant les lentilles, il n'y a évidemment pas de filetage vue la forme de l'objectif.


La plage du zoom est de 10X pour une focale maximale équivalente de 320 mm (angle de vue de 8°) en 3D et pousse jusqu'à 369 mm en 2D. Encore une fois, vous pourrez reconnaître les chiffres exacts des petits cousins en 2D comme le SD900. Pour un caméscope 3D, c'est une belle plage de zoom. Le 3DA1 ne peut pas lutter de ce côté là. Mais attention, l'usage du zoom est plus délicat en 3D relief qu'en 2D. Les valeurs extrêmes sont délicates à utiliser pour rendre un relief confortable à regarder.


Z10000

Panasonic a fait des efforts concernant la macro. Il est habituellement facile de faire de la macro avec un caméscope. Mais c'est bien plus compliqué en 3D. Ici, la distance mini - en enclenchant le mode macro 3D - est de 45 cm, ce qui est suffisamment près pour faire des plans rapprochés avec du relief. Le faible écartement des objectifs est un avantage pour ce type de plans.


Pourquoi des gros capteurs ne sont pas forcément souhaitables en 3D relief ? L'intérêt des gros capteurs est double : augmenter la sensibilité par la taille des photosites et diminuer la profondeur de champ. Si le premier avantage est toujours souhaitable, le second peut se transformer en inconvénient en 3D relief. En effet, le 3D n'exige plus d'isoler le plan intéressant de l'avant et de l'arrière par du flou puisque c'est le regard qui va balayer la profondeur. Pourquoi faire de la 3D si c'est pour enlever le relief ? La tendance est donc d'avoir des images 3D avec une grande profondeur de champ pour éviter le flou. Et de ce point de vue, les petits capteurs sont naturellement avantagés.


La commande de zoom à bascule principale est agréable d'utilisation, assez large et confortable. Bien située, elle permet des zooms rapides ou lents, à volonté. Nous avons balayé la plage de zoom (10X) en 3,5 secondes au plus vite. A la vitesse la plus lente (à la main), on peut balayer toute la plage en 45 secondes, ce qui est déjà beaucoup. Le zoom est donc suffisamment lent, mais ne permet pas de zoom "coup de poing", sa vitesse maximale étant limitée.


Z10000

La commande zoom sur la poignée est réglable selon trois vitesses possibles, mais l'appui est spongieux. Peut-être est-ce dû à cet exemplaire particulier car c'est un défaut rare, mais c'est un peu gênant de devoir forcer plus que nécessaire pour que le zoom réponde.


Pas de butée sur les bagues de zoom ou de mise au point. Logique à ce niveau. Il faut rappeler que les bagues entraînant deux zooms appairés, la liaison mécanique serait complexe. La liaison entre les bagues et les objectifs est d'ailleurs perfectible : le bague de mise au point est dure et celle du zoom a une inertie importante. La focale peut continuer à changer plus d'une seconde après l'arrêt de la rotation de la bague. Ce phénomène ne se produit pas avec la commande de zoom électrique.


Une fine bague d'iris (diaphragme pour les photographes) complète utilement les deux autres bagues. Elle contrôle le gain dès que l'objectif atteint la pleine ouverture, le contrôle de la profondeur de champ en est facilité.


Les boutons de passage en manuel/automatique sont proches et bien positionnés, et le Push AF peut être affecté à un bouton personnalisable.


Z10000


(Test Panasonic HDC-Z10000)

Automatismes

Pas grand chose de particulier concernant les automatismes. Il sont tous là et fonctionnent bien. Ce qui peut paraître évident ne l'est pas sur un caméscope 3D. Par exemple, le grand frère 3DA1 n'a pas de d'exposition automatique et sa mise au point est quasi-manuelle. Sur le Z10000, l'activation et désactivation des automatismes est basique, ce qui a l'avantage de la simplicité. De ce côté, il est proche des caméscopes grand public. Les trois touches personnalisables donnent accès à des fonctions que l'on retrouve sur les caméscopes plus gros, comme le Push AF, la compensation de contre-jour, le blocage de la balance des blancs, le retour à la convergence standard, etc. Le souci, c'est qu'il n'y a que trois boutons pour 20 fonctions pas forcément accessibles dans le menu : il faudra choisir... Et c'est là que l'écran tactile revient à notre secours : il offre quatre autre boutons personnalisables, ce qui donne un total de 7. Suffisant, voire supérieur aux caméscopes plus gros, et un argument de plus pour les écrans tactiles...


Z10000

On note la présence d'un mode automatique évolué nommé iA (Intelligent Auto) qui gère les principaux paramètres automatiquement. En particulier ce mode limite la convergence à des valeurs standards pour éviter d'éventuels erreurs de relief. Il utilise aussi la détection des visages pour la mise au point et automatise d'autres contrôles de l'image selon la scène détectée. Ce n'est pas un mode pour les cinéastes, mais il permet de tourner facilement des images correctes. Ce mode donne clairement accès à la vidéo en 3D aux débutants et à ceux qui doivent tourner 15 minutes après le déballage. Sympa !


En 3D relief, il existe des règles pour éviter les erreurs de parallaxe qui rendent l'image presque impossible à regarder. Comme le 3DA1, le Z10000 est doté d'un guide 3D qui indique le plage de distance dans laquelle le sujet doit se trouver pour le relief soit correct. Il est certes possible de transgresser cette règle, mais il faut le faire en connaissance de cause. Ce guide 3D est donc un assistant précieux. Il ne remplace pas les applications spécialisées qu'on trouve facilement sur les téléphones/ordinateurs et les tablettes, mais son intégration est un vrai secours. Ici, en rouge après l'indication 3D pour dire qu'un objet n'est pas dans la plage recommandée.


Z10000


(Test Panasonic HDC-Z10000)

Micro, audio

Le Z10000 est doté d'un micro interne à 5 capsules. C'est logique avec un caméscope 3D, mais les 5 capsules étant regroupées, elles ne peuvent prétendre capter une ambiance large. Comme tout caméscope pro qui se respecte, le HDC-Z10000 est aussi doté de deux entrées XLR. Et cela pose question : pourquoi deux entrées seulement ? Pour capter la stéréo en mode 2D, c'est très bien. Mais la 3D exige plus : 5 entrées seraient utiles pour alimenter complètement le format 5.1 enregistré sur la carte. C'est une partie des caméscopes 3D qui reste à développer : pas question de greffer 5 prises XLR - grosses et lourdes - sur un caméscope de poing, la partie réglage audio deviendrait une table de mixage... Mais il n'y a pas d'entrée 5.1 sur ces caméscopes et il faudra bien que les futurs modèles en prévoie une !


Z10000

Les prises XLR sont bien placées sur le côté de la poignée pour ne pas gêner et un porte-micro suspendu amovible est livré en standard. Les niveaux d'alimentation (ligne, micro, 48V) sont aisément accessibles de l'autre côté de la poignée. Les réglages de canaux et les niveaux sont déportés à l'arrière gauche du caméscope, emplacement habituel. Ce n'est malheureusement pas encore regroupé comme sur les compacts Canon...


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Comme chez Sony avec le NXCAM, Panasonic permet l'enregistrement de l'audio au format PCM, donc non compressé, pour garder le maximum de qualité sonore.



(Test Panasonic HDC-Z10000)

Prise en mains, ergonomie

La prise en main est agréable et donne l'impression de manipuler un "gros compact". Moins léger que les derniers compacts pros de Canon et Sony (le XA10 et le NX70 ou même le NX3D1), il est plus proche des HMC41 et HMC151 de Panasonic. Et il est bien plus léger que le 3DA1 ! En plus, il est bien équilibré et pourra être maintenu longtemps avec une seule main. A ce titre, c'est un vrai caméscope de poing. A tel point (!) qu'il pourrait remplacer le HMC41 dans la gamme Panasonic, puisqu'il n'a rien à lui envier en 2D...


Pour une fois, nous n'allons pas pester contre l'ergonomie d'un caméscope Panasonic pro. La série AG-AC130 / AG-AC160 / HPX250 avait montré de réels progrès, mais elle maintenait le joystick traditionnel pour naviguer dans les menus. Ici, l'écran tactile prend le relais pour une bien plus grande facilité. Certes, on est encore très loin de l'ergonomie d'un iPhone (dont l'écran fait la même taille), mais le progrès est notable. Beaucoup se plaindront de devoir toucher l'écran pour faire des réglages de caméscope, surtout avant d'avoir goûté à cette méthode. Mais la simplicité y gagne, et la rapidité au passage. Un effort sur la traduction française, en particulier des commandes abrégées, serait nécessaire. Espérons qu'une révision du firmware permette de corriger les erreurs plus quelques améliorations dans le futur. L'emprunt au grand public est parfois timide : puisque les réglages se font à l'écran, pourquoi avoir gardé un bouton "Menu" physique sur le côté du caméscope ? Un bouton sur la poignée (proche de l'écran) ou un "double tap" sur l'écran auraient mieux fait l'affaire...


Presqu'aucun bouton ne se trouve à l'arrière du caméscope, emplacement peu pratique. Mais il reste la bascule du mode caméra au mode media (lecture). Là encore, la suppression de ce bouton comme l'avait fait Sony sur le NX5 serait une bonne simplication. Les habitudes héritées des caméscopes à bande ont bien du mal à disparaître !


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Le bouton d'enregistrement principal est bien ferme et agréable. Ce n'est pas un détail : pas de raté de déclenchement ou d'arrêt avec ce modèle. Vous nous mettez le même sur tous les caméscopes ? Celui sur la poignée est plus spongieux et moins précis : il faudra faire attention à bien appuyer. La commande rotative d'allumage est dure. La mise en route en descendant le levier est difficile car elle oblige à plier fortement le pouce, alors que l'extinction en repoussant le levier vers le haut est plus facile.


Z10000

Le démarrage en environ 4 secondes pour le mode caméra est un peu lent, peut-être est-ce dû à la 3D. Le démarrage en mode media (lecture) demande 3 secondes, ce qui est aussi un peu lent. Mais rien de rédhibitoire, nous avons connu pire... Le passage du mode caméra au mode media demande plus de 3 secondes et nous préférions que ce mode n'existe plus à l'époque des cartes mémoire. Pire, pour quitter ce mode et revenir en mode captation, il faut environ 5 secondes. L'existence même des ces passages nuit à la réactivité du caméscope et à sa productivité.



(Test Panasonic HDC-Z10000)

Qualité d'image et réglages

Le codec exploité par le Z10000 est l'AVCHD en version 2. Contrairement au 3DA1, il n'enregistre pas les deux vues dans deux fichiers séparés (un côté par carte), mais dans le même flux AVCHD en mode MVC, introduit dans le version 2.0 du standard AVCHD. Il partage d'ailleurs cette caractéristique avec les Sony de la même gamme, et nous verrons que cela peut poser problème au montage.


Comme tout bon caméscope AVCHD récent, le mode 50p est proposé, mais bien sûr, uniquement en 2D. En 3D, il ne reste le choix qu'entre le 50i et le 25p qui a notre préférence.


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A noter qu'il existe un mode 24p. Passer dans ce mode exige de redémarrer complètement le caméscope et d'utiliser un carte mémoire différente de celle utilisée en 25p, puisque le caméscope ne sait pas gérer des vidéos en 24p et en 25p sur la même carte. Pas très souple : il faudra réserver ce mode à des tournages bien planifiés.


Pour personnaliser le rendu, il faut passer par les images personnalisées (Scene) qui offrent une grande latitude pour la correction colorimétrique, le gamma, le niveau de noir, la netteté, etc (13 réglages au total). 6 profils peuvent être enregistrés, mais ne semblent pas exportables sur la carte SD. Dommage, on peut aussi espérer cette fonction "informatique" dans une future version du firmware. Le passage entre les scènes peut se faire très rapidement avec les boutons sur l'écran tactile.


Z10000

Panasonic et Canon nous ont montré qu'il était possible d'afficher la forme d'ondes sur des caméscopes peu coûteux. Comme on s'habitue au progrès, l'absence de cette fonction évoluée est décevante.



(Test Panasonic HDC-Z10000)

Sensibilité, Gain

Les capteurs du Z10000 sont petits pour un caméscope professionnel. En fait, ce sont ceux du SD900 (ou de ses cousins TM900 et HS900). Nous n'avons pas fait de test de sensibilité, vous pouvez vous reporter à celui du SD900 pour vous faire un idée. La gain monte jusqu'à 30 dB avec la bague d'iris. Mais dépasser 15 dB expose à du bruit dans l'image.


Z10000


La griffe standard accueillera sans problème une torche optionnelle, au prix d'un éventuel déséquilibre vers l'avant.


Pas de smear, comme il est d'usage sur les caméscopes équipés de capteurs CMOS, par contre le rolling shutter, ce phénomène propre aux capteurs CMOS qui "penche" les images lors de panoramiques horizontaux rapides, reste présent.


Une fonction inhabituelle chez Panasonic mais que nous aurions apprécié sur ce caméscope est le mode infra-rouge pour une vision nocturne en 3D. Pour le prochain modèle, peut-être ?



(Test Panasonic HDC-Z10000)

Montage

Le format enregistré sur les cartes SDHC est le AVCHD 2.0. En 3D, le caméscope utilise l'option MVC (MultiView Coding) de ce format. Si le AVCHD est maintenant bien pris en charge par les logiciels de montage, ce n'est pas toujours le cas pour sa version 3D. Par exemple, les logiciels habituels sur Mac ne prennent pas encore en charge la 3D. Si les deux flux sont biens séparés, des utilitaires annexes permettent de travailler. Mais dans le cas du MVC, il faudra avoir recours à des logiciels pour Windows. En particulier, deux se détachent du lot pour la gestion de la 3D : Sony Vegas et Magix Video Deluxe MX dans leurs dernières versions.


Z1000


Panasonic livre la version XE de HD Writer qui prend aussi en charge la 3D. La version 4 de HD Writer, livrée avec les caméscopes grand public de Panasonic, est capable de traiter la 3D côte à côte (celle enregistrée avec l'adaptateur 3D de Panasonic), mais pas le MVC. L'utilitaire est toujours aussi basique : s'il a le mérite d'exister pour copier, visualiser et modifier quelques plans, il ne peut même pas séparer la 3D en deux vidéos 2D. Paradoxal, alors qu'il sait extraire une vidéo 2D d'un enregistrement 3D ! Un petit effort de développement aurait été apprécié par ceux qui ont des logiciels de montage non compatibles MVC. A quand la mise à jour ?


Z10000


(Test Panasonic HDC-Z10000)

Connectique

La connectique est assez complète :


sortie HDMI (pas de câble fourni),
sortie AV Multi qui sort les composantes, le composite et l'audio stéréo (câble fourni)
sortie casque (jack stéréo 3,5 mm)
entrée télécommande, zoom et convergence
connexion USB (mini A, câble fourni)
entrées micro XLR


Z10000


Pas de sortie double SDI comme sur le 3DA1, mais c'est logique dans cette gamme de caméscope. Pas de GenLock ou de TimeCode non plus, c'est tout aussi cohérent.


Z10000


(Test Panasonic HDC-Z10000)

Support d'enregistrement

Le Z10000 enregistre sur cartes SDHC (et SDXC). Nous n'en attendions pas moins de Panasonic, principal supporter de ce format. Pour rappel, toute carte SDHC Class 4 est suffisante pour enregistrer du AVCHD, même en 3D ou en 50 p. Rappelons aussi que vous gagnerez du temps avec un lecteur de carte USB rapide plutôt que de connecter le caméscope à l'ordinateur.
Z10000
Le double logement de carte montre le côté pro du caméscope. L'absence de mémoire interne est aussi d'usage pour les utilisateurs avancés. Les deux cartes peuvent être indépendantes (vous choisissez sur quelle carte enregistrer), se relayer lorsque la première est pleine ou en sauvegarde si vous craignez des erreurs avec une des deux cartes. La trappe de protection n'est pas obligatoirement fermée, le caméscope ne tient pas compte de son ouverture.


(Test Panasonic HDC-Z10000)

Spécifications mesurées

Hauteur : 195 mm (sans le porte micro)
Largeur : 130 mm (sans le porte micro ni le bandeau de poignée)
Longueur : 305 mm au complet avec le pare-soleil, mais avec l'oeilleton replié
Pas de filetage
Diagonale de l'écran : 87 mm (3,5")
Poids du caméscope nu (sans batterie ni carte) : 1584 g
Poids de la batterie CGA-D54S : 277 g (pour une taille de 64 x 35 x 62 mm)
Poids de l'appareil en ordre de marche (avec la batterie standard et une carte SDHC) : 1866 g
Poids de l'alimentation externe VSK0726 (avec cordon) : 267 g
Poids du chargeur externe DE-A88D (avec cordon) : 208 g
Poids de la télécommande N2QAEC000024 : 30 g
Poids du porte micro amovible : 37 g
Portée de la télécommande : 7 m vers l'arrière, plus de 16m face à l'objectif
Démarrage mode caméra : environ 4 s
Démarrage mode media : environ 3 s


Passage du mode caméra au mode media (lecture) au mode caméra (enregistrement) : 5 s


Passage du mode caméra au mode caméra (enregistrement) au mode media (lecture) : 3 s


Z10000


(Test Panasonic HDC-Z10000)

La concurrence

Le concurrent évident du Z10000 semble le TD10 puis le TD20 de Sony. Mais en fait, c'est plutôt le NX3D1 qui pourrait le concurrencer. Incontestablement, le Z10000 semble au-dessus du lot. Bien plus professionnel que le TD10 et le TD20, il bien sûr plus cher que le NX3D1 qui partage la base du TD10 et ne peut donc s'aligner en fonctionnalités. Le JVC GS-TD1 est aussi trop grand public pour se mesurer au Z10000. Le Z10000 est donc un peu seul sur son créneau, comme pouvait l'être le 3DA1 lors de sa sortie.


N3DX1


(Test Panasonic HDC-Z10000)

Vidéo-test

Ci-dessous (attention c'est rapide !) brève vidéo montrant la sortie d'écran et la façon dont les objectifs se comportent lors du passage de la 2D à la 3D.


Z10000


(Test Panasonic HDC-Z10000)

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