Le plus petit camescope 3-CCD du monde, capable
de prendre des photos numériques de 5 millions de pixels. C'est le slogan de ce camescope
qui affiche une résolution de 540 points/ligne et des arguments de "poids" pour un
modèle de si petite taille ! Notez tout de même ses 510g nu sur la balance (590 g au complet),
En revanche, il est incontestable qu'il est le 3-CCD le plus chétif. Et il est tout aussi indiscutable
que les modèles à délivrer une résolution photo de 5 millions de pixels
ne courent pas les rues (nous l'avons d'ailleurs comparé à un APN 5 millions de pixels).
On peut donc obtenir des vues exploitables en théorie en A4.
Bref, à en juger par ce modèle JVC, l'inventeur
du VHS semble vouloir rappeler qu'il est capable d'innover !
Ce modèle est équipé d'un
réducteur de bruit numérique et du dispositif Megabrid Engine, utile pour la vidéo
comme pour la photo.
Ce qui frappe, c'est bien sûr l'allure du
modèle qui forme un carré presque parfait (88x89x96 mm). La prise en main s'en trouve
assez profondément modifiée, d'autant que le GR-X5 est dénué de viseur.
Son bouton Start/Stop est anticonformiste, voire perturbant : il ressemble comme 2 gouttes d'eau au
bouton Snapshot du mode Photo. Mais bon, pourquoi pas ! Le GR-X5 adopte des caractéristiques et
une allure qui l'apparentent au GZ-MC500,
camescope tri-CCD MPEG-2 à enregistrement sur carte Microdrive.
Le JVC GR-X5 est donc un 3-CCD, doté de 3 capteurs
de 1/4,5 pouces de 1,33 millions de pixels dont 690.000 pixels utiles à la vidéo, et 1,23
mégapixels pour la photo. L'objectif ouvre à f/1,8 (2,4 au Télé, ce qui est dans la moyenne).
L'objectif, est muni d'un raisonnable zoom X10 (X8 en mode Photo), X300 en numérique. Un pare-soleil
amovible protège la lentille frontale. Bien vu. Ici ni objectif Carl Zeiss ni Leica mais une constitution
optique apparemment soignée malgré tout.
Les Focales vidéo vont de 3,2 à 32
mm. Les focales photo : de 4.0 à 32 mm. Impossible de connaître l'équivalent photo
exact mais nous dirions entre 42 et 45 mm environ.
De par sa taille (2,5", 6,3 cm), et sa résolution
(112 000 pixels), l'écran est classique. Ce qui l'est moins, c'est son emplacement à l'arrière
et sa capacité à se relever à la verticale à 90°.
On peut aussi plaquer l'écran, surface visible
vers l'extérieur, contre la face arrière du camescope. Ainsi aucune excroissance n'apparaît.
Fait rare sur les camescopes, le JVC GR-X5 est
dénué de tout viseur. Ce qui peut s'avérer gênant par très fort ensoleillement sachant
que seul un viseur offre un réglage dioptrique et permet parfois, d'affiner la mise au point
(voir discussion sur
ce thème). En fait, JVC reprend le concept déjà développé sur
l'Everio MC200 : extrême compacité et choix marketing d'un concentré de technologie.
Heureusement, l'écran convient dans la plupart des situations. Et il dispose d'un réglage
fin de luminosité, malheureusement accessible depuis le seul Menu.
Comme souvent chez JVC, et c'est bien agréable,
l'action de relever l'écran place le camescope en attente à l'enregistrement (ou en mode
Lecture), si du moins l'interrupteur d'alimentation n'est pas sur Off.
A noter aussi l'existence du bouton LCD/Backlight
destiné à activer/désactiver le rétro-éclairage de l'écran.
Enfin, l'écran ne permet pas de voir toute
la surface du cadre : même en 4:3, méfiez-vous, le cadre enregistré est en réalité
plus large d'environ 10 à 15%.
La batterie est encastrée sur le flanc gauche.
Il faut les 2 mains pour la retirer.
Avec la batterie fournie (BN-VF707U), l'autonomie
est de 45 minutes réelles environ avec écran, (55 min avec rétroéclairage
désactivé), selon que le Backlight est placé sur On ou Off. C'est juste. Pour accroître
son potentiel, on recense la batterie optionnelle BN-VF733U , d'une autonomie de 3H45 réelles avec écran et coûtant
140 euros environ. Solution moins onéreuse, une batterie BN-VF714U à 50 euros environ.
Comme chez Sony, on peut visualiser précisément
le temps d'autonomie restant qui s'affiche en permanence (à la différence de Sony), afin
de ne jamais être surpris. Cette visualisation précise traduit une communication permanente
entre le camescope et sa batterie, d'où le nom de "batterie intelligente".
Le chargeur est intégré, il monopolise
donc le camescope durant la charge. La charge
nécessite 90 minutes avec la batterie standard et jusqu'à 5H40 (!) avec la BN-VF733U.
La griffe porte-accessoires (le "sabot"
comme l'appelle JVC), n'a pas été oubliée (tout de même !), et permet d'y
glisser un micro stéréo ou une torche. Le sabot n'alimente pas l'accessoire en question.
L'éjection/insertion d'une cassette s'opère
par l'avant, ce qui est assezinhabituel mais bien vu car cela ne gêne pas l'ouverture de la trappe
lorsque le camescope est posé sur un trépied.
Les focales vidéo indiquées par JVC
vont de 3,2 à 32 mm, les focales photo de 4 à 32 mm.
En position grand-angle, l'équivalent photo 24X36
est celui D'un 42 à 45 mm environ d'après nos estimations (JVC ne fournit pas les équivalences).
Donc évidemment un peu insuffisant pour convenir aux endroits exigus ou aux sujets larges (monuments...).
Pour obtenir un effet grand-angle, on peut exploiter le mode 16:9 Wide qui est la seule manière
d'élargir le champ vidéo, ce qui fournit un équivalent 36 mm environ (x0,8).
Ce mode 16:9 Wide diffère totalement du
mode D-Wide qu'on rencontre parfois sur les modèles JVC et qui saccade légèrement les prises
de vues en mouvement. Ici, il s'agit D'un"vrai" mode 16:9.
Le même point de vue au zoom x10 (zoom extensible
à x40 et x300...). L'équivalent focale est de 420 à 450 mm environ. La focale est raisonnable,
et tant mieux. Le zoom est par ailleurs agréable à manipuler en dépit de sa petite taille.
La bascule du zoom fait un peu plastique mais elle
est efficace. L'intégralité des focales n'est balayée qu'en 2 secondes environ
à la vitesse la plus rapide (ce qui est relativement long pour un zoom X10) mais l'absence de
célérité est compensée par le zoom très lent dont dispose le GR-X5
: quasiment 30 secondes à la vitesse la plus lente pour balayer l'ensemble des focales ! Remarquable.
La prise en main est évidemment assez particulière.
Le JVC GR-X5 se maintient de la main gauche en plaquant celle-ci éventuellement contre le boîtier
puisque rien ne gêne à gauche. Pour la main droite, la paume épouse l'arrière
du boîtier, d'ailleurs celui-ci est légèrement incurvé pour adoucir la position.
Mais le plus original est que le pouce déclenche l'enregistrement au moyen d'un start/stop (tout
blanc) situé au-dessus, tandis que l'index (voire le majeur) manoeuvre le zoom, à l'avant,
à la droite de l'objectif ! Il est à noter que les 2 boutons de start/stop et de capture
photo se ressemblent comme deux frères jumeaux, ce qui provoque quelques erreurs au départ.
Le Gr-X5 est plutôt très rapide à
dégainer : moins de 3 secondes lui suffisent pour la mise en route lorsque le commutateur est
sur A et qu'on relève l'écran. Par ailleurs, le délai de déclenchement est
quasiment immédiat entre la Pause et l'enregistrement proprement dit.
Le GR-X5 a de grandes prétentions photos
puisque l'appareil développe un puissant (certains diront exagéré) 5 millions de
pixels (2560 x 1920 pixels). Même le Panasonic
NV-GS400 se limite à 4 millions (2288 x 1728 pixels), obtenus d'ailleurs par décalage
de pixels.
Le GR-X5 est donc logiquement doté d'une
carte SD (ou MMC) de 32Mo alors que la plupart des camescopes proposent des 8 ou 16 Mo. Mais vous ne
pourrez enregistrer que 13 vues dans la qualité la plus haute (mode Fin, 2560x1920). Une carte
256 Mo portera le nombre de vues à 110 et une 512 Mo à 225 vues. Il existe des cartes
SD jusqu'à 1 Go.
Le logement pour carte SD, situé sur le
flanc droit, est tout à fait accessible.
Le bouton Snapshot est situé à l'avant,
à la droite de l'objectif. Il ressemble à s'y méprendre au bouton d'enregistrement
vidéo. La seule distinction est que ce dernier arbore un tout petit point rouge d'enregistrement.
L'utilisateur dispose d'une belle panoplie de
réglages photo : Flash d'une portée de 2 mètres, à 7 niveaux de puissance
(de -3 à +3) et 5 modes (Auto, yeux rouges, forcé, etc.), Prises de vues en rafale,
retardateur (15 sec de délai, valable aussi pour la vidéo), faculté de transférer
le contenu de la bande vers la SD et vice versa. Fin du fin, comme sur un APN, on peut modifier la
sensibilité (100 ou 200 ou 400 Iso) ou se contenter du mode Auto
Il existe aussi un mode Photo avec cadre à
paramétrer dans le Menu.
Si vous ne possédez pas de lecteur multicartes
externe ou intégré à votre ordinateur, les vues sont immédiatement reconnues
en liaison USB, sur PC comme sur Mac, sans la moindre difficulté.
Nous avons ici comparé le résultat d'un APN 5 millions de pixels en résolution 2048x1536 à celui du JVC à résolution comparable (rappelons que le Gr-X5 est toutefois capable de délivrer des images 5 millions de pixels en 2560x1920). A le vue de ces images comparatives (cliquer sur les vues), on peut dire que le JVC ne se défend pas trop mal même si les images manquent de contraste et de piqué, en regard d'un APN
Mais ces images pourront certainement convenir - ou suffirent - dans bien des situations.
Le micro stéréo est situé presque au-dessus de
l'objectif. En atmosphère bruyante, pas de problème et le son est plutôt bien restitué dans les graves
ou les aigus. Le zoom s'entend très légèrement en atmosphère silencieuse mais globalement, le
camescope capte peu les bruits de fonctionnement (écoutez notre vidéo pour vous en convaincre). La prise micro tout comme la prise casque, est
présente. En revanche, on déplore l'absence de réglage
manuel de l'audio, alors qu'un modèle comme le MVX45i par exemple, min coûteux, en dispose. L'enregistrement peut s'effectuer ne 12 ou 16 bits
comme sur tout modèle DV.
A noter l'existence d'un filtre coupe-vent disponible
dans le Menu, que nous vous déconseillons de régler sur "On" si vous n'en avez
pas la stricte utilité. En effet, son activation entraîne notamment une modification des
voix.
Il faut féliciter JVC qui a équipé
son GrRX5 de très nombreux débrayages manuels si l'on excepte la gain, les vitesses d'obturation
lente en manuel (un programme de vitesse lente existe en mode Auto) et l'audio.
Outre la balance des blancs qui bénéficie
des 4 positions habituelles, deux points névralgiques ont été soignés : la
mise au point et l'exposition. Les réglages s'affinent grâce à la petite molette
crantée située en contrebas, sous l'objectif. La bague de l'objectif ne tourne absolument
pas, ce qui a longtemps laissé croire que le GR-X5 n'arborait aucun réglage manuel de mise
au point.
La mise au point manuelle bénéficie
d'un aide visuelle sous la forme classique de deux pictos et de 2 flèches directionnelles. Elle
est autrement plus agréable à manipuler qu'un réglage par Menu. un regret toutefois
: la map manuelle ne peut pas être sollicitée si l'on est en mode Tout-auto comme cela se
pratique pourtant sur des camescopes concurrents.
L'exposition est plus perfectionnée avec
une commande d'exposition spot (3 zones réglables au choix) et une compensation classique de contrejour
(par touche, au dos). On dispose aussi d'un mode de priorité au diaphragme avec verrouillage possible
de l'exposition. Celle-ci varie par paliers de -6 à +6,
En exposition auto, le GR-X5 a tendance à
surexposer. Il faudra donc utiliser les facultés de débrayages offertes.
L'utilisateur dispose aussi d'un mode de priorité
à l'obturation qui ne joue toutefois que sur les vitesses rapides jusqu'au 1/4000e. (du 1/50e
au 1/4000e donc). Le gain n'est pas à proprement parler
modifiable, il peut toutefois être placé en Arrêt, en mode CAG (Contrôle Automatique du Gain)
ou en mode Auto A, mode spécifique à JVC.
Un regret : l'accès au pavé de navigation
situé à l'arrière reste délicat à manipuler, une fois de plus les
touches ne conviennent pas aux gros doigts, JVC est coutumier de cette "erreur"... grossière
!.
La sensibilité du Gr-X5 n'est pas exceptionnelle. Si on place le gain sur Arrêt, on ne discerne quasiment rien et même en mettant le Contrôle automatique de gain (qui élève le gain en manuel donc), l'image commence à sortir de l'ombre.
de haut en bas : prises micro et casque, s-vidéo/AV entrée:sortie et prise d'alimentation secteur.
prises DV entrée/sortie et USB.
La connectique du GR-X5 est regroupée sur le camescope (pas de station d'accueil comme chez Sony). Elle se compose d'une entrée/sortie DV (pour cela, l'écran doit être relevé) et d'une entrée/sortie analogique Jack qui est compatible s-vidéo et AV composite, Le câble s-vidéo/AV est d'ailleurs fourni. Cela devient rare, on le signale avec insistance ! La prise USB est également présente. Seul le câble DV n'est pas fourni (ni la K7 d'ailleurs), mais ça, c'est habituel, il faut donc l'acquérir au moment de votre achat.
Pour enregistrer un signal sur le JVC, l'entrée DV se commute automatiquement dès l'instant où vous êtes en mode Play. Côté analogique, la sortie audio/vidéo peut donc aussi se transformer en entrée analogique. Il faut que le Menu soit correctement paramétré 53 positions : Arrêt, s-vidéo ou composite.
Bonne nouvelle, la fonction de conversion directe du signal analogique en numérique (Pass Through) est également au programme, nous l'avons vérifiée.
La prise USB offre de transférer le contenu de la carte mémoire sur un ordinateur si vous ne disposez pas de solution intégrée à votre ordinateur ou de lecteur de carte externe. Le camescope (PC mais aussi Mac) est immédiatement reconnu. Il s'agit d'une USB-2, pus rapide en transfert et qui reste compatible USB-1 si votre ordinateur n'est pas muni d'une USB2
Signalons enfin que le JVC est fourni avec une suite logicielle Cyberlink compatible Windows XP, 2000 et Millennium exclusivement. Elle se compose de :
PowerProducer2Gold DVD (pour créer des disques DVD, éditer les séquences vidéo importées...),
PowerDirectorExpress 3 DE (pour éditer des séquences MPEG, AVI afin de créer un film),
Digital Photo Navigator 1.0 (pour organiser ses photos et les convertir en une multitude de formats).
Si vous exploitez ces logiciels, vous pourrez organiser vos fichiers directement depuis le camescope pour les graver ou leur ajouter quelques effets spéciaux. Mais la suite Cyberlink semble avoir des restrictions de compatibilités. Pour en savoir plus, consultez régulièrement le site approprié de Cyberlink pour d'éventuelles mises à jour : http://www.gocyberlink.com
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