Les Canon MVX45i et 40 (nommés Optura 60
et 50 aux USA) sont assez proches des MVX25i/MVX20i auxquels ils succèdent. Ils en reprennent
tous les atouts (nombreux débrayages manuels, très bonne qualité d'image vidéo,
appareil très maniable, bague de mise au point...) en troquant le stabilisateur numérique
contre un optique, en améliorant le mode 16:9 et - nous en avons l'impression - en améliorant
légèrement la sensibilité. Leur poids s'allège aussi de 50 grammes. Du coup,
au complet, ces modèles compacts affichent moins de 600 grammes sur la balance. Comme sur la
gamme précédente, l'aspect est relativement "boutonneux", une fois l'écran
ouvert. C'est la politique inverse de celle de Sony dont le système de menus repose sur son écran
tactile.
Les Canon se singularisent par de nombreux modes
programmes accessibles depuis une molette de sélection. L'analogie avec les APN est flagrante
de ce point de vue. Les MVX45i/40 sont aussi pourvus de menus assez impressionnants (accessibles depuis
2 boutons distincts). Il ne faut pas s'y perdre ! Mais les fonctions essentielles telles que le débrayage
de la mise au point, ou de l'exposition, bénéficient de boutons directs. C'est même
le cas du réglage manuel de l'audio.
L'appareil n'est pas très rapide à
dégainer, eu égard à ses 6 secondes bien tassées de mise en route entre
l'arrêt total de l'appareil et le Standby. Il faut donc en tenir compte. En revanche, le déclenchement
est instantané entre la Pause et le Record.
Les MVX45i et MVX40 sont dotés d'un capteur
bimégapixel (2 230 000 pixels exactement, 1 770 000 pour la vidéo, 2 000 000 pour la photo)
à la cible 1/3,4 pouce (MVX45i) ou 4,5 pouce (MVX40) avec une optique d'ouverture f/1,8-3.0.
Un capteur relativement large comme le 1/3,4 du MVX45i est évidemment préférable
en sensibilité au petit 1/6e de pouce. Les MVX45i/40 développent par ailleurs une résolution
photo meilleure que sur les autres modèles Canon (1632 x 1224 pour les MVX45i/MVX40 contre 1280
x 960 pour la série MVX300 et 1024 x 768 pour la série MV800),
Pas de lentille de conversion grand-angle ici.
Mais la focale vidéo grand-angle procure un avantageux 39,9 mm en équivalent photo 24x36.
A noter la présence d'un mode 16:9 amélioré. On y accède directement via
une simple touche.
Le bloc optique loge un stabilisateur qui pour
une fois, est optique, garant d'une meilleure qualité de stabilisation.
A noter : l'objectif se couvre d'un capuchon classique,
qu'on perd facilement ! Juste un petit regret, on est sans doute trop habitués aux systèmes
de fermeture automatique à l'allumage du camescope !
Quant au mode 16:9, dit "haute résolution"
(terme un peu impropre tout de même), il est néanmoins amélioré. Seul "défaut"
minime, l'écran est de type Letterbox, il n'est pas au format 16:9 plein écran comme chez
Sony.
Viseur couleur mais
avec 112 000 pixels seulement (valeur standard...). Relevable et étirable à volonté,
ce qui n'est pas toujours le cas, même à ce niveau de gamme.
Le réglage dioptrique est disponible, une fois le viseur déplié.
Ecran antireflet 2,5 pouce (6,3 cm) de 123 000
pixels. Bien contrasté mais paraît un peu petit quand on a goûté à
celui d'un Sony 2,7" (16:9). Il faut actionner un gros loquet pour l'ouvrir mais il s'avère
assez aisé à manipuler. Par ailleurs, derrière l'écran se loge notamment
l'emplacement pour carte mémoire.
En 16:9, l'écran ACL convertit l'affichage
en mode « letterbox» pour permettre de visualiser les images sans qu'elles ne soient déformées.
Avec la batterie fournie (NB2LH), l'autonomie oscille entre 45 et 50 minutes réelles environ avec écran. C'est "standard" bien que faible. Vous pouvez acquérir une des 3 batteries optionnelles : NB-2L (plus faible que la NB2LH, pas grand intérêt) ou les BP-2L12 ou BP-2L14 (environ 99 euros) qui vous procureront, de 85 à 120 minutes d'autonomie réelle, avec écran. Vous pouvez aussi vous rabattre sur un 2e accu NB2LH identique (env. 79 euros).
Contrairement à Sony, on ne peut pas visualiser précisément le temps d'autonomie restant ou de charge en cours. On se contente d'un symbole approximatif. A noter : la charge nécessite 140 minutes. Contrairement aux modèles Panasonic, le chargeur est intégré, il monopolise donc le camescope durant la charge. Dommage, même si c'est fréquent ! Alternative possible : acquérir un chargeur indépendant comme L'Unomat FC500 (env. 45 euros).
Les MVX45i et 40 arborent une griffe porte-accessoires
"Advanced". Comprenez par là qui communique avec l'accessoire en question. Elle permet
d'y glisser un micro optionnel par exemple comme le Canon DM-50, (entre 160 et 190 euros) compte tenu de l'existence d'une prise micro, et même
d'une prise casque.
Bonne initiative, la K7 des MVX45i, 40i s'éjecte
par le haut, On n'est donc pas gêné pour changer de cassette alors qu'on filme sur trépied
ou lorsqu'on pose son camescope sur une simple table.
Les Canon exploitent des cartes SD/MMC. La résolution Photo des MVX45i/MVX40 - en mode UltraFine - est la même : elle peut aller jusqu'à 1632 1224 pixels. Mais n'escomptez tout de même pas la qualité d'un APN tout de même. Comme partout, on dispose de 3 niveaux de qualité : Superfin, Fin, De quoi engranger de 10 à 185 images avec la carte fournie (8 Mo). Parmi les nombreuses possibilités, le mode Bracketing qui permet d'enregistrer 3 vues à des expositions différentes, le retardateur ou encore la faculté de recopier le contenu de la carte mémoire sur la K7 (et vice versa !). Au total, 15 modes sont disponibles ! De quoi faire... On peut même enregistrer en vidéo sur la bande et simultanément, générer une image fixe sur la carte. On dispose aussi d'un mode vidéo très compressé sur carte mémoire en 320 x 240 ou 160 x 120.
L'introduction de la carte mémoire nécessite d'ouvrir l'écran. En revanche, on peut rabattre le logement carte par le dessous, une fois l'écran fermé ! Curieux.
Le mode Photo des MVX45i et MVX40i est appuyé par un flash. Ces modèles peuvent enregistrer plusieurs vues par seconde (jusqu'à 10 images à raison de 2 à 5 /images/seconde selon la résolution choisie).
Canon MVX45i (1632 x 1224)
Canon MVX45i (1632 x 1224)
Canon MVX45i (1632 x 1224)
APN 5 millions de pixels (2048 x 1536)
Les photos du Canon sont tout à fait honnêtes. Mais bien évidemment, le Canon souffre difficilement la comparaison avec un APN 5 millions de pixels. Ici il suffit d'agrandir les 2 vues originales de ce livre pour s'en persuader. Y'a pas photo comme on dit !
Ici pas d'écran tactile, tout s'opère
via des boutons physiques, secondés de 2 Menus (dont 1 classique), et un bouton-poussoir de sélection.
Le réglage de la mise au point est extrêmement facilité par la bague. Certes, elle
est "sans fin" (sans butée) mais elle est précieuse, On y accède via
un bouton placé bien en évidence sur la flanc gauche. Que l'écran soit fermé
ou ouvert, le bouton reste accessible. Il en est de même du débrayage de l'exposition qui
est incomparablement plus facile qu'avec un réglage par écran tactile. Il est facilité
par la molette directionnelle, très bien positionnée par ailleurs ! L'accès au
menu général se situe derrière l'écran mais un menu "Func" (pour
Fonctions) est également prévu sur le flanc gauche à l'avant. Il sert à
paramétrer la balance des blancs, la résolution des photos, certains effets, ou bien encore
le mode de mise au point Toutefois, l'écran, une fois ouvert et incliné, a tendance à
en gêner l'accès.
Naturellement d'autres automatismes sont débrayables
comme la balance des blancs ou les vitesses d'obturation. On trouve également la touche BackLight
ainsi que 3 options possibles de mesure de la lumière (Spot, Evaluative ou Centrale moyenne).
Seul le gain n'est pas débrayable.
Il est tout à fait rarissime de disposer
d'autant de modes Programmes, accessibles via une molette de sélection à la façon
des appareils photo ! On recense ici, outre le mode tout Auto, les modes de Priorité à
la vitesse, à l'ouverture, les modes Nuit, Portrait, Paysage, Sports, Vitesse lente, Supernuit,
et même Feuiilages ! Ceux que vous utiliserez assurément le plus seront les modes Auto,
Programme (P), Nuit ou SuperNuit et éventuellement TV permettant de descendre l'obturation jusqu'au
1/6 (1/2 sur carte) ou de grimper jusqu'au 1/2000e.
Le micro, situé sous l'objectif, capte malheureusement
un peu les bruits de fonctionnement de la section magnétoscope. On entend toutefois moins le
grésillement que sur la série
MV800. En contrepartie, la prise Micro et casque sont toutes deux présentes. Deux filtres audio
sont par ailleurs présents : le filtre coupe-vent et un atténuateur micro. Ce dernier
n'est pas innocent : il diminue considérablement l'impact sonore. Ne l'utilisez par conséquent
qu'en cas de nécessité. Sinon laissez-le sur Off.
L'un des gros points forts du MVX45i est son niveau
réglable du volume audio (qu'on trouve aussi sur le MVX40). Ce volume est modulable en mode d'attente
d'enregistrement mais aussi en cours d'enregistrement. Pratique lors d'un concert par exemple... La
prise casque (prise AV) permettra de contrôler le volume. Cela dit, un témoin visuel (bargraph)
s'affiche en permanence su l'écran LCD.
Fin du fin : être en mode audio manuel et
quand le besoin s'en fait sentir, tourner le sélecteur en position Auto. Le son repassera alors
immédiatement en mode Auto.
Le réglage manuel - et son affichage à
l'écran - restent effectifs si on éteint le camescope ou même si on extraie la batterie.
Un zoom X14 (extensible à x280 en numérique) très agréable, ni trop court ni trop puissant, avec un stabilisateur optique qui soutient le dispositif. Seul regret, il n'existe pas de report de zoom sur écran comme chez Sony. La progressivité du zoom est remarquable. On balaye l'ensemble des focales en 3 secondes seulement. Et à sa vitesse minimale, le zoom "coule" durant environ 30 secondes. Quasiment pas de bruit de zoom ou de cloc à noter.Le MVX40 dispose d'un zoom moins puissant, X10, et X200.
En mode vidéo, la focale minimale est assez confortable : 39,9 mm. Le mode photo permet d'élargir légèrement le champ : 37,6 mm. (idem sur le MVX40). On peut toutefois adjoindre un grand-angle X0,7 comme le Canon WD-34 (environ 160 euros). Le diamètre du filetage est de 34 mm.
A noter qu'ici, l'utilisation éventuelle du mode 16:9 n'agrandit pas le champ.
Le même point de vue au zoom x14. La focale télé atteint 559 mm (400 mm sur le MVX40). La stabilité s'en ressent mais comme en atteste notre vidéo, le stabilisateur optique fait preuve d'une redoutable efficacité.
De nombreux réglages sont possibles avec le MVX45i, à commencer par le paramétrage du Menu "Obturateur Auto" sur On ou sur Off. L'un comme l'autre peuvent être utiles. Pas très sensible mais peu de fourmillement et des noirs profonds.
(ob. auto sur Off)
(ob. auto sur On)
comparaison avec le Canon MV850i
comparaison avec le Sony DCR-HC1000
Quelle image préférez-vous finalement ? A vous de choisir. Mais même sur la question épineuse de la sensibilité, on peut considérer que le MVX45i s'en sort plutôt bien si on accepte une image à la fois peu éclairée et sans "fourmillements" prononcés.
Avec la torche d'appoint utilisable dans différents modes (Nuit, SuperNuit ou en prises de vues standard), un intérieur un peu sombre peut être éclairci. Si on est dans le mode Nuit ou SuperNuit, il en résulte un effet de stroboscopie typique (saccades) car l'automatisme de la vitesse lente d'obturation se met en marche. Mais si l'obturation est plus élevée (par exemple en plein jour si l'on souhaite éclairer une zone un peu dans l'ombre), l'image ne sera pas agitée de soubresauts.
La torche est débrayable (On ou Off) sauf si on valide le mode SuperNuit qui couple obligatoirement une vitesse d'obturation très lente et la lumière d'appoint de la torche. Bref, difficile à utiliser.
La connectique du MVX45i est regroupée sur
le camescope (pas de station d'accueil comme chez Sony). Elle se compose d'une entrée/sortie
DV et d'une entrée/sortie analogique jack (qui sert aussi de prise casque, moyennant un réglage
dans le Menu), avec prise USB en prime. Seul le MVX40 n'a aucune entrée, il s'agit bien d'un
modèle MVX40, donc sans entrée et non MVX40i (en tout cas en France), ce qui justifie
l'écart de prix entre les deux modèles MVX45i et 40. Autre point d'attention, plus classique,
le câble DV n'est jamais fourni (ni la K7 d'ailleurs), il faut l'acquérir au moment de
votre achat.
En revanche, la prise s-vidéo est bien présente,
un peu cachée, à l'avant du camescope aux côtés de l'USB.
Pour enregistrer un signal sur le camescope MVX45i,
l'entrée DV se commute automatiquement dès l'instant où vous êtes en mode
Play. Côté analogique, la sortie audio/vidéo peut se transformer en entrée
analogique. La fonction de conversion directe du signal (Pass Through) est également au programme.
La prise USB permet de transférer le contenu
de la carte mémoire sur un ordinateur. Le camescope (PC mais aussi Mac) est immédiatement
reconnu. Il s'agit d'une USB-2, pus rapide en transfert et qui reste compatible USB-1 bien sûr.
A signaler aussi l'existence d'un kit accessoires
DVK-203, disponible début mai 2005, et composé d'une batterie BP2L14, 1 K7 DV 60 minutes
et 1 fourre-tout. Ce kit convient pour tous les modèles série MVX20, 30, 200, 300, 40,
45i, MV800, MV880x compris. Prix conseillé : 99 euros.
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